Opel Calibra – voitures de collection à acheter

Histoire et genèse de l'Opel Calibra

L'Opel Calibra, commercialisée de 1989 à 1997, a marqué un tournant pour Opel en affrontant la vague des coupés sportifs venus d'Asie. Face à cette concurrence, Opel ambitionne un véhicule moderne, au design racé et technique innovante. Le résultat est celui d’un coupé à traction avant utilisant une base technique de Vectra, mais propulsé par une carrosserie dessinée pour l’aérodynamisme. Le Calibra, dès son lancement, s’impose internationalement (Vauxhall au Royaume-Uni, Holden en Océanie, Chevrolet en Amérique du Sud), mais c’est en Allemagne qu’il s’illustre réellement. Sa présentation au Salon de Francfort lui vaut le très réputé Volant d’Or, notamment grâce à ses lignes modernistes, sa dotation technologique de série et son habitabilité rare pour un coupé.

Évolution de la gamme et héritage du Calibra

Le Calibra a été développé à la fin des années 80 comme successeur indirect du Manta, mais en rupture avec les traditions Opel : moteur transversal, traction avant, architecture innovante. La gamme démarre en 1990 avec deux motorisations essence 2.0 l (115 et 150 ch), puis s’élargit avec des versions Turbo 4x4 et V6. La production européenne cesse en 1997, sans successeur direct : la Corsa Coupé concept restait à l’état d’étude. Le Calibra fait figure aujourd’hui de dernier vrai coupé sportif de grande série dans l’histoire d’Opel.

Caractéristiques marquantes et chiffres clés

La plus grande particularité de l’Opel Calibra demeure son coefficient exceptionnel de pénétration dans l’air : un Cx de 0,26, jamais vu à l’époque, fruit du travail d’Erhard Schnell et de Wayne Cherry. Accessible en série avec climatisation, sièges chauffants, sellerie cuir et multiples éléments électriques (lève-vitres, verrouillage centralisé, réglage phare), le Calibra s’adresse à une clientèle en quête de coupé pratique au quotidien. Malgré sa vocation sportive, il conserve une modularité intérieure remarquable : quatre places, coffre de 980 litres. Sa version Turbo 4x4 a également brillé en compétition, notamment en DTM. En termes de parts de marché, d’après notre base, 100 % des Opel Calibra référencés correspondent au code constructeur C20 – traduisant l’unicité de la gamme Calibra sur le segment des classiques Opel.

Données techniques

Séries spéciales et éditions limitées

Le Calibra “Young” lancé en 1996 est à signaler, avec plusieurs coloris spécifiques et motorisation 2.0 litres. Les très recherchées versions Turbo 4x4 et DTM (compétition) se distinguent par leurs performances et leur équipement enrichi. Les finitions spéciaux proposent parfois des dotations comme sellerie cuir, jantes alliage, système audio Bose ou encore, selon les millésimes, airbags passager, système Check Control, climatiseur et accessoires électroniques rares sur les coupés de sa génération.

Faiblesses et points de vigilance

Les principaux points faibles du Calibra concernent la corrosion : seuils, passages de roues arrière, bas de caisse, pied A, capot moteur, tablier arrière et surtout longerons arrière près des amortisseurs (réparations lourdes). Les modèles Turbo présentent des risques de fuite d'huile (turbo, joints de cache, carter), ainsi que des soucis de culasse (fissures, vis de fixation). L’approvisionnement en pièces Turbo se complique avec le temps. L’électronique et la mécanique générale restent solides – hormis quelques éléments : capteur de température, thermostat pouvant impliquer une mauvaise gestion de la chauffe intérieure. Un examen minutieux de la carrosserie, des soubassements et des moteurs spéciaux s’impose lors de tout achat.

Motorisation, transmission et comportement routier

Le Calibra se démarque par sa conduite dynamique, mais son châssis révèle ses limites face à des vrais coupés sportifs contemporains. La direction souffre d’un flou au point milieu, les suspensions étant typées confort plutôt que pur sport. Les moteurs 16v et Turbo offrent de vraies sensations grâce à leur couple et leur allonge, tandis que le V6 privilégie la souplesse. La boîte manuelle 5 ou 6 rapports propose un étagement efficace – la Turbo intégrant une transmission intégrale très efficace mais coûteuse à entretenir. - Calibra 2.0 16v (150 ch) : moteur vif, équipement complet

• Calibra Turbo 4x4 (204 ch) : performance, rareté, mais entretien pointu
• Calibra V6 2.5 (170 ch) : souplesse et agrément au quotidien

Intérieur, confort, extérieur et design

Signé Wayne Cherry et Erhard Schnell, le Calibra mise sur un profil lisse, avec des vitrages affleurants et poignées intégrées pour réduire la traînée. Plusieurs teintes métallisées originales étaient proposées, ainsi que des jantes alu signées F-Line. À bord, le cuir, les sièges chauffants, la clim, l’instrumentation complète (ordinateur de bord, Check Control, sono Bose) et les accessoires électriques lui confèrent un esprit GT grand public. De nombreux détails pratiques et ergonomiques, ainsi qu’une finition plutôt solide, participent à l’attrait de ce coupé. Les options d’époque se retrouvent rarement dans leur totalité sur le marché actuel, ce qui en fait autant d’éléments à rechercher lors d’un achat.

Autres informations importantes

Grâce à sa conception, le Calibra représente l’apogée de la recherche aérodynamique de série chez Opel dans les années 90, ce qui explique en partie ses faibles consommations malgré les performances. Sa grande polyvalence (coupé sportif utilisable quotidiennement, coffre spacieux, confort pour 4 personnes) a renforcé sa réputation sur le marché européen.

Résumé

L’Opel Calibra combine un design aérodynamique majeur à une technologie avancée pour l’époque, avec des motorisations puissantes, un confort remarquable et une fiabilité certes entachée par la corrosion. Sur le marché des voitures de collection, il représente le chapitre final des grands coupés sportifs Opel, distingué à la fois pour sa praticité et son originalité dans l’histoire de l’automobile européenne.