Citroën GS – Acheter une voiture ancienne

Histoire et introduction de la Citroën GS

Présentée en 1970, la Citroën GS comble l’espace entre la 2CV et la DS, une place longtemps vacante dans la gamme Citroën. Le développement du modèle aura nécessité près de 14 ans, aboutissant à une berline et un break qui marquent une nette évolution technologique. Reconnue pour son confort exceptionnel dès son lancement, la GS rafle le titre de Voiture de l’Année 1971 et se distingue par ses solutions inédites : le fameux moteur flat-four refroidi par air et une suspension hydropneumatique, permettant une qualité de roulage rare dans la catégorie. Avec plus de 2,5 millions d’exemplaires produits, la GS a laissé une empreinte durable sur le segment des familiales compactes françaises.

Développement de la gamme GS

La Citroën GS succède à l’Ami 8 et anticipe l’arrivée de la CX quelques années plus tard. Initialement proposée en berline à quatre portes et break, la gamme évolue en 1979 avec la GSA, apportant quelques évolutions esthétiques comme des feux arrière redessinés et un hayon plus large sur certaines déclinaisons. Diverses motorisations voient le jour au fil des ans : du petit 1 015 cm³ à 54 ch jusqu’à la fameuse version Birotor offrant 109 ch. Le passage à la GSA en 1980 marquera la dernière phase de la série, jusqu’à la fin de la production en 1986.

Particularités de la Citroën GS

Parmi les aspects qui font la singularité de la GS, on note la suspension hydropneumatique intégrale—une première sur une voiture de ce segment, offrant un confort routier inégalé pour l’époque. Sa carrosserie au coefficient de traînée bas assurait de bonnes performances aérodynamiques, tandis que le moteur boxer quatre cylindres, refroidi par air, apportait de la souplesse et une facilité d’entretien appréciée. La disposition intérieure inhabituelle, avec la commande de frein à main à la place habituelle de la radio, est une astuce typiquement Citroën.

Données techniques de la Citroën GS

Éditions spéciales et modèles recherchés

La GS Birotor occupe une place à part : lancée en 1973 avec un moteur rotatif développé avec NSU, elle affiche 109 ch et un niveau de luxe supérieur. Fabriquée à très faible nombre d’exemplaires en raison d’un marché décevant, la Birotor est aujourd’hui très rare et atypique dans la famille GS.

Points faibles et entretien

La GS souffre régulièrement de corrosion, notamment sur les passages de roue et soubassements—un motif de déclassement fréquent. La suspension hydropneumatique, si elle garantit un confort de haut niveau, impose un suivi attentif des sphères et des éléments hydrauliques, sensibles au vieillissement. Les joints et canalisations de freinage sont également à vérifier. Les moteurs boxer sont robustes mais nécessitent un réglage régulier des soupapes et un contrôle du refroidissement par air, un point essentiel pour préserver la fiabilité.

Moteur, transmission et comportement routier

Le moteur à plat confère à la GS un centre de gravité bas, bénéfique pour la tenue de route. Ses puissances modérées (54 à 66 ch) offrent un agrément de conduite paisible, mais la version Birotor, avec 109 ch, se démarque totalement par son panache. La boîte manuelle à 4 rapports assure une sélection précise, complétée pour certains exemplaires par la boîte semi-automatique C-Matic. Le comportement sur route est sain, la suspension hydropneumatique gommant efficacement les aspérités, ce qui démarque la GS face à ses concurrentes directes Fiat 128, Ford Escort ou Opel Kadett. La GS Club (1 122 cm³), la Pallas aux finitions supérieures, et surtout la rare GS Birotor méritent une attention particulière lors d’un achat.

Design : intérieur, confort, extérieur et spécificités

Le dessin aérodynamique signé Robert Opron offre un profil effilé et des lignes fluides, contribuant au Cx avantageux. L’habitacle privilégie l’originalité : tableau de bord à satellites, instrumentation complète, sièges enveloppants. Finitions Pallas et options telles que tissus spécifiques, selleries bicolores, vitres électriques ou autoradio intégré témoignent de l’attention portée au confort à bord. Certains modèles arborent des coloris exclusifs et des accessoires emblématiques de l’époque—enjoliveurs, jantes spécifiques et kits de bagages adaptés au break.

Autres aspects notables

En fonction du pays, les GS d’occasion peuvent disposer de documents spécifiques comme le « Permiso de Circulación » espagnol, des carnets d’entretien ou certificats d’ITV, ce qui peut influencer la procédure d’immatriculation à l’international.

Résumé

La Citroën GS incarne l’audace technique et le savoir-faire du constructeur français sur le segment des familiales des années 1970-80. Covoiturage confortable, mécanique originale, et une personnalité singulière placent la GS à part sur le marché des anciennes. Prête pour la découverte, elle ravira les amateurs de Citroën et les passionnés de modèles français innovants.