Maserati Kyalami – voitures classiques à vendre

Histoire et genèse de la Maserati Kyalami

La Maserati Kyalami doit son nom au circuit sud-africain où Maserati a connu le succès en Formule 1 en 1967. Son développement s’inscrit dans une période de transition : en 1975, Alejandro de Tomaso rachète Maserati et cherche à relancer la marque rapidement. Plutôt que créer un modèle entièrement nouveau, il s’appuie sur le coupé De Tomaso Longchamp, dont la base technique est modernisée puis réinterprétée par le styliste Pietro Frua. Présentée dès 1976 au Salon de Genève, la Kyalami affiche en quatre mois un positionnement GT haute performance, équipé exclusivement de moteurs Maserati V8 et d’une carrosserie revue pour affirmer son identité italienne face à ses origines partagées avec De Tomaso.

Chronologie et évolution du modèle

La Kyalami occupe une place charnière dans la gamme Maserati, marquant le passage de l’influence Citroën à l’ère De Tomaso. Construite sur la base du Longchamp, elle conserve son châssis et son architecture de suspension à doubles triangles à l’avant et arrière, inspirée du Jaguar XJ. Si son prédécesseur était plutôt le Ghibli, la Kyalami n’aura pas de véritable successeur avant l’apparition du Maserati Shamal dans les années 1990. Sa carrosserie sans montants et ses V8 4,2 ou 4,9 litres la distinguent immédiatement dans la gamme Maserati – Cette série est aussi la dernière avec des moteurs V8 atmosphériques Maserati en coupé.

Éléments marquants de la Maserati Kyalami

Le Kyalami se démarque par son exclusivité (moins de 200 produits), ses moteurs V8 Maserati à 4,2 l (265 ch) ou 4,9 l (276/280 ch), une finition intérieure haut de gamme (cuir Connolly, Alcantara au tableau de bord) et un choix entre boîte mécanique ZF à 5 rapports ou automatique Borg-Warner à 3 vitesses (la version mécanique étant ultra rare avec 25 unités). Le design de Frua façonne des proportions alliant sportivité, élégance et subtils rappels à d’autres GT italiennes des années 1970. Côté équipement, climatisation, vitres électriques, servodirection et accessoires raffinés sont présents. Parmi les teintes marquantes figurent le Blue Sera et des cuirs personnalisés (Senape, blanc, bleu).

Données techniques

Séries spéciales et exemplaires rares

Outre les cabriolets uniques postérieurs, la version V8 4,9 litres se distingue comme l’édition la plus recherchée avec seulement 49 exemplaires en conduite à gauche et 25 à droite. Le prototype cabriolet par Frua demeure un objet de curiosité dans le monde des Maserati classiques, mais la Kyalami de série fut strictement un coupé à quatre places.

Points faibles et entretien

Aucune information spécifique sur les faiblesses structurelles ou mécaniques n’est signalée dans la documentation fournie. Toutefois, au vu du faible volume produit et de la sophistication technique (notamment l’alimentation moteur, la commande de boîte manuelle rare et les équipements électriques), il est conseillé de porter une attention particulière à la disponibilité des pièces d’origine, au suivi du carnet d’entretien, et au fonctionnement de la transmission, notamment pour les rares modèles à boîte manuelle.

Moteur, boîte et comportement routier

Le V8 Maserati délivre jusqu’à 280 ch selon la version, permettant au coupé 2+2 d’atteindre des performances élevées pour son époque. La boîte manuelle ZF offre une conduite authentique, mais sa diffusion confidentielle tient à une commande parfois lourde. La version automatique, plus répandue, privilégie le grand tourisme. Le comportement s’appuie sur des trains roulants rigoureux (implantation typique Maserati), une suspension inspirée du Jaguar XJ, et des freins efficaces sur les quatre roues. Le confort de roulage, les matériaux de qualité et l’ergonomie du poste de conduite favorisent les longs trajets à grande vitesse. * Kyalami V8 4,9 L : 280 ch, 0–100 km/h en moins de 7 secondes (donnée selon source constructeur), exemplaires très limités.

• Kyalami V8 4,2 L : 265 ch, diffusion légèrement plus large (126 unités), performances douces adaptées au tourisme rapide.

Intérieur, confort et design extérieur

Le dessin de Pietro Frua revoit profondément la carrosserie du Longchamp, hormis les portes et la malle arrière. La face avant reprend certains codes du Quattroporte de 1972, et l’arrière s’inspire du Fiat 130 Coupé (feux Citroën SM). Les matériaux intérieurs sont dignes des GT italiennes de l’époque : cuir Connolly, alcantara sur le tableau de bord, moquettes épaisses, coloris personnalisables (Senape, blanc, bleu…). Les versions les plus abouties reçoivent climatisation, batteries déconnectables, instruments ergonomiques, sellerie assortie selon les désirs du client. Les jantes Campagnolo et la garde au sol abaissée (25 mm inférieurs au Longchamp) affirment le caractère sportif de la voiture. Très rarement, un cabriolet Frua sur base Kyalami fut réalisé.

Autres particularités et documentation

La grande majorité des Kyalami sont bien documentées, vendues avec leur carnet d’entretien d’origine et parfois d’authentiques accessoires Maserati (porte-documents en cuir, cartes de garantie d’époque, outils d’origine). La classification actuelle en collection (oldtimer/youngtimer) et la rareté des exemplaires en font un véhicule recherché auprès des amateurs avertis. Les couleurs extérieures Italiennes typiques (Blue Sera, Celeste Chiaro) rehaussent souvent l’exclusivité perçue.

Résumé de la Maserati Kyalami

La Maserati Kyalami représente une GT italienne unique par sa conception issue du croisement entre De Tomaso et Maserati, son exclusivité (environ 200 exemplaires), et ses mécaniques V8 maison. Le volet artisanal de la finition intérieure, l’histoire singulière de la marque et la rareté de la version 4,9 litres forgent la personnalité de ce coupé à quatre places, parfait pour les amateurs de sportives raffinées et d’italiennes rares issues des années 1970–80.