Ford Capri voitures anciennes à vendre

Histoire du Ford Capri

Lancé en 1969 après avoir été présenté au Salon de l’automobile de Bruxelles, le Ford Capri devait reproduire en Europe le succès du Mustang américain, avec un design signé Philip T. Clark. Son développement a impliqué à la fois les sites britanniques et allemands de Ford, intégrant des composants issus du Cortina et du Taunus. Le modèle s’est imposé sur de nombreux marchés de l’Ouest européen et au-delà, totalisant près de 1,9 million d’unités produites jusqu’à son arrêt en 1986. Trois générations principales se sont succédé : la Capri I (1969–1974), la Capri II (1974–1978, adopte un hayon pour plus de polyvalence), puis la Capri III de 1978 à 1986, reconnaissable à sa face avant remaniée et ses doubles optiques.

Évolution des modèles Capri

La première série, la Capri I, est identifiable à ses lignes tendues et son long capot. Elle s'est vendue à environ 784 000 exemplaires rien qu’en Allemagne. La Capri II innove avec une grande porte de coffre façon break, ciblant les familles sans renoncer au style coupé ; elle inaugure aussi l’adoption de l’essieu arrière modifié et de motorisations réactualisées. La Capri III, produite dès 1978, apporte une face avant modernisée, des doubles phares et des équipements intérieurs enrichis. Ford n’a jamais proposé officiellement un successeur direct, mais le coupé Probe, lancé en 1994, reprend en partie son positionnement sportif.

Caractéristiques marquantes et statistiques

Le Capri se distingue par son architecture propulsion, sa carrosserie fastback 2 portes et une gamme de motorisations remarquablement étendue : du 1,3 L Kent quatre cylindres aux puissants V6 Essex 3,0 L et Cologne 2,8 Injection. Les modèles sportifs (RS2600, RS3100, 3.0S, 2.8i avec Bosch K-Jetronic) mettent en avant châssis affûté, sièges Recaro, jantes spécifiques et freins renforcés. Les séries RS ont servi de base à de nombreuses versions de compétition, notamment en Championnat d’Europe des voitures de tourisme (ETCC).

Fiche technique

Séries spéciales et modèles collectors

Certaines séries limitées du Capri jouissent d’un statut particulier : 

• RS3100 (1973, 250 exemplaires, 3,1 L Essex V6, 148 ch, kit carrosserie spécifique, couleurs exclusives, etc.). 
• RS2600 (V6 2,6 L, injection Kugelfischer, base de compétition Groupe 2). 
• 2.8i Injection Special/280 Brooklands (fin de production : teinte Brooklands Green, 1 038 exemplaires, 158 ch, 5 vitesses, jantes exclusives, équipements luxueux). 
• Turbo Technics (conversion d’usine sur base 2.8i, turbo Garrett, jusqu’à 230 ch). 
• Tickford Turbo, Laser, Werksturbo, Série S, GP1 et diverses éditions limitées ou à vocation sportive.

Points sensibles et entretien

La Capri demande une vigilance accrue sur plusieurs points : l’étanchéité du toit vinyl (fréquemment sujette à la corrosion), l’usure des éléments de suspension, des freins et des spoilers. Les moteurs V6, notamment l’Essex, requièrent un entretien scrupuleux (distribution, refroidissement). La disponibilité des pièces reste bonne, facilitée par la forte activité des clubs de passionnés et de spécialistes. Les restaurations se concentrent souvent sur la sellerie, le tableau de bord et les éléments rapportés de carrosserie.

Moteurs, conduite et comportement dynamique

Grâce à la propulsion arrière, un centre de gravité bas et un train avant précis, la Capri offre un comportement vif, parfois survireur sur les versions sportives (3.0S, 2.8i). Les moteurs Essex V6 et Cologne 2.8i procurent des accélérations soutenues : le 2.8i Injection franchit le 0-100 km/h en moins de 8 secondes. La boîte 5 rapports sur les dernières séries favorise la polyvalence sur routes actuelles. Les versions RS et Turbo, grâce à leurs modifications châssis et moteurs, multiplient les sensations, tandis que les modèles de base privilégient la convivialité quotidienne. - Capri RS3100 (1973) : 3,1 L V6, carrosserie élargie, 148 ch, 250 exylaires.

• Capri 2.8 Injection Special (1981–1986) : 158 ch, Bosch K-Jetronic, boîte 5 rapports, Recaro, jantes spécifiques.
• Capri 3.0S : Essex V6, 4 rapports ou auto, suspensions plus fermes. Les éditions Turbo Technics sont rares et puissantes (200–230 ch selon kit).

Design : Extérieur, intérieur et accessoires

Le design du Capri, longtemps signé par Philip T. Clark, s’illustre par son long capot avant, son profil fastback et ses ailes élargies pour les versions sportives. Les séries III arborent doubles phares halogène, spoilers, et parfois des bandes latérales distinctives. À bord, la sellerie varie du simili au tissu « Carla Check » ou « Strobe » des Recaro tardifs ; la couleur noire domine, avec des finitions personnalisables à l’usine. Équipements variés selon époque et version : volant sport 3 branches, arceau (RS), console centrale, instruments supplémentaires (compte-tours, pression d’huile, ampèremètre), toit ouvrant en acier ou vinyl, options audio Ford/Blaupunkt, vitres teintées, miroirs extérieurs style Talbot ou chromés, accessoires originaux recherchés par les collectionneurs.

Autres aspects remarquables du Capri

Le Capri s’est imposé comme référence sportive abordable dans de nombreux pays, tant avec conduite à droite qu’à gauche. Sa présence en compétition reste notoire (ETCC, Groupe 2), avec des réalisations extrêmes basées sur châssis renforcés, moteurs préparés et carrosseries GFK : la Zakspeed Coshworth, par exemple, a marqué les esprits dans la DRM allemande. La documentation, la disponibilité des pièces et le soutien des clubs (Capri Club International, RS Owners Club) favorisent la préservation du modèle. De nombreux exemplaires sont encore activement engagés dans des rallyes historiques et des événements de voitures de collection.

Résumé

Le Ford Capri s’affirme comme un classique né de la passion européenne pour les coupés sportifs accessibles. Alliant design audacieux et choix technique étendu, il séduit aussi bien les conducteurs souhaitant un plaisir de conduite quotidien que les amateurs de performances dynamiques. Les séries RS, 2.8 Injection Special et Brooklands figurent parmi les plus cotées. La préservation de ces véhicules bénéficie d’un solide réseau de clubs et de spécialistes, garantissant leur présence sur les routes et dans l’histoire de l’automobile ancienne.