Lamborghini Urraco – voitures anciennes à vendre

Histoire de la Lamborghini Urraco

La Lamborghini Urraco a été dévoilée au Salon de l’automobile de Turin en 1970, mais sa production en série n’a réellement débuté qu’en 1974 pour s’achever en 1979. Elle marque une rupture, étant le premier modèle Lamborghini doté d’un moteur V8 central, pensé pour concurrencer Ferrari et répondre à la demande croissante de coupés compacts et performants. Marcello Gandini, chez Bertone, signe un design anguleux et novateur pour l’époque, tout en offrant une configuration 2+2 rarement exploitée chez les sportives de la marque. Le modèle est baptisé d’après une lignée de taureaux de combat Miura, fidèle à la tradition Lamborghini.

Évolution du modèle Urraco

Produite en trois versions principales, la gamme Urraco commence par la P250, dotée d’un V8 de 2,5 litres (220 ch), suivie en 1974 par la P200 destinée au marché italien, limitée à 2 litres pour la fiscalité locale (182 ch). La P300, introduite la même année, reçoit un V8 de 3 litres développant jusqu’à 265 ch, corrigeant ainsi la critique sur le manque de puissance de la P250. Un modèle spécifique, l’Urraco P111, est produit pour répondre aux normes américaines, reconnaissable à ses gros pare-chocs. La lignée sera achevée par la Silhouette puis la Jalpa, évolutions directes du concept Urraco.

Particularités et chiffres clés

La Urraco se distingue par sa combinaison d’un moteur central V8, d’une carrosserie compacte et d’un agencement 2+2. Malgré sa rareté – seulement 674 exemplaires produits – elle fut l’une des premières GT abordables du constructeur. L’équilibre poids/puissance, le design intérieur audacieux mais parfois critiqué (compteurs partiellement masqués), et des finitions de standing tels que sellerie cuir et climatisation sur certains exemplaires, font partie de ses atouts. Certaines Urraco ont décroché des récompenses (Concorso d’Eleganza, ASI Gold Plate).

Données techniques

Modèles spéciaux et séries limitées

L’Urraco P200, produite à seulement 66 unités pour l’Italie, constitue la version la plus rare. Le P111, réservé au marché américain, doté de spécificités réglementaires et produit à 21 unités, se remarque par ses pare-chocs absorbants. Certains exemplaires lauréats du Concorso d’Eleganza ou ayant reçu une certification ASI Gold Plate sont particulièrement recherchés par les collectionneurs exigeants.

Faiblesses et points de vigilance

Comme tout exemplaire à moteur V8 italien de cette époque, l’Urraco demande une vigilance particulière sur la distribution (courroies), l’allumage (bougies, faisceaux), le circuit de freinage (remplacement régulier des pièces d’usure), ainsi que le bon état de l’embrayage et du refroidissement. Le design de l’habitacle, avec compteurs partiellement cachés, peut gêner la lecture à la conduite. Les exemplaires très bien préservés et non restaurés sont réputés plus précieux sur le marché.

Moteur, comportement routier et transmission

Le V8 central transversal, monté entre les sièges arrières et l’essieu arrière, confère un comportement dynamique spécifique : poussée linéaire, accélération supérieure à la moyenne des années 1970, mais aussi une répartition des masses qui requiert une conduite experte. Le P250, avec 220 ch, atteint le 0-100 km/h en 6,6 secondes et 230 km/h en pointe. Le P300 hausse le rythme à 265 ch et une fiabilité améliorée. Les boîtes manuelles offrent, en association avec le châssis à suspension indépendante, une expérience typée « gran turismo » à l’italienne. Les versions P250 (2,5 l, 220 ch) et P300 (3 l, 265 ch) se démarquent pour leur agrément, tandis que le P111, rarissime, reste une curiosité réservée au marché US.

Design intérieur, extérieur et finitions

La silhouette du Urraco, œuvre de Marcello Gandini chez Bertone, se distingue par son profil bas, ses lignes nettes, la poupe fastback, les louvres latérales et sur le capot moteur. L’intérieur propose une instrumentation audacieuse (au détriment parfois de l’ergonomie), un volant à quatre branches et des selleries cuir disponibles en noir ou rouge avec options de climatisation, volant tulipé, et accessoires de présentation d’origine (cache, porte-clés, trousse à outils). Les coloris exclusifs Lamborghini, les jantes d’époque et l’échappement ANSA confirment l’ancrage seventies du modèle.

Autres caractéristiques notables

Un nombre significatif d’Urraco bénéficient d’archives complètes : carnet d’entretien, documentation d’origine, manuel, jeu de clés d’époque, immatriculation historique, et présence fréquente d’accessoires d’origine tels que housse ou porte-clés. La capacité de charge (425 kg) et la polyvalence 2+2 pouvaient séduire une clientèle familiale sportive inédite pour Lamborghini à cette période.

Résumé

La Lamborghini Urraco, exclusive et peu produite, demeure un témoignage des ambitions de la marque dans les années 1970 : offrir une GT V8 centrale, dessinée par un grand nom du style automobile, associant innovation technique et prestations routières percutantes. Son design frappant, ses différentes variantes motorisées et la rareté des éditions particulières en font une proposition inégalée pour tout amateur de sportives italiennes classiques.