Triumph TR 5 voitures anciennes à vendre

Histoire de la Triumph TR5

La Triumph TR5 naît en 1967 comme évolution directe du TR4/TR4A et s’impose comme la synthèse du savoir-faire britannique influencé par la touche stylistique italienne de Giovanni Michelotti. Cette roadster est conçue à Coventry, au cœur de l’industrie automobile anglaise, et inaugure, avec la TR5, la première injection mécanique sur une anglaise de série, œuvre de Lucas. La production européenne reste confidentielle – moins de 3 000 exemplaires sur un total de 11 431 TR5/250 assemblées. La courte carrière (1968-1969) de la TR5 intervient à une période de mutation technique et réglementaire, notamment à cause des normes américaines plus strictes, donnant naissance à une variante américaine sous la dénomination TR250.

Modèles, prédécesseur et successeur

La lignée commence avec le TR2, lancé en 1952, suivi du TR3, puis du TR4 et du TR4A. La TR5 s’inscrit dans cette tradition, marquant une étape en dotant la gamme d’un bloc six cylindres, 2,5 litres, injection pour la version européenne TR5 PI. Pour le marché nord-américain, Triumph adapte la voiture en TR250, alimentée par deux carburateurs plutôt qu'une injection, bridant la puissance. La TR5 cédera sa place dès 1969 à la TR6, qui conservera la mécanique 6 cylindres apparue sur la TR5.

Particularités et faits marquants de la Triumph TR5

La TR5 n’a pas seulement marqué par son moteur mais aussi par sa carrosserie dessinée par Michelotti, fidèle au style TR4, avec ses doubles sorties d’échappement courbées, ses élargisseurs latéraux et son combiné d’instruments Smiths. L’intérieur surprend par un tableau de bord en bois précieux et des équipements d’époque tels que le radio Lucas. La production limitée (moins de 3 000 exemplaires pour la version TR5 PI) rend les modèles originaux difficiles à trouver. Le modèle bénéficie d’un overdrive électrique optionnel et, dans de nombreuses annonces, on retrouve les jantes à rayons qui soulignent son caractère sportif. Dans la base de données, le TR5 représente 100 % des modèles listés sous ce code constructeur pour Triumph, ce qui montre son exclusivité au sein de la marque.

Données techniques

Séries spéciales et éditions collector

La principale variante à signaler concerne la Triumph TR250 destinée au marché américain, modifiée pour répondre aux normes d’émissions drastiques. Elle adopte alors une alimentation par double carburateur Stromberg, voit sa puissance réduite à 105 ch (77 kW) et n’atteint que 172 km/h. Moins rare que la TR5 européenne PI, TR250 reste néanmoins une version recherchée, surtout en condition d’origine et avec options spécifiques comme l’overdrive, les jantes à rayons et le hardtop amovible.

Moteur, transmission et comportement routier

Le moteur 6 cylindres en ligne du TR5 PI impressionne par sa souplesse et son couple généreux. L’injection mécanique Lucas, pointue mais délicate à régler, assure une montée en régime franche. La boîte 4 rapports, avec overdrive optionnel, permet des relances plaisantes et un agrément de conduite surprenant pour une voiture des années 60. Les freins à disque sur les quatre roues assurent un freinage efficace. Le comportement reste sportif tout en préservant un certain confort grâce à l’essieu arrière à roues indépendantes, hérité du TR4A. Parmi les modèles célèbres, la TR5 PI européenne, avec sa mécanique d’injection Lucas, est particulièrement recherchée. La TR250, version américaine à carburateurs, se distingue par sa diffusion plus large mais des performances en retrait.

Design, habitacle, finitions, options et accessoires

Giovanni Michelotti confère à la TR5 une ligne racée, sobre et élancée. Les sorties d’échappement doubles distinctives en S, les élargisseurs latéraux et les nouveaux emblèmes différencient visuellement la TR5 du TR4. À l’intérieur, bois de ronce et instrumentation Smiths rappellent l’artisanat britannique. Les modèles d’époque sont souvent dotés de jantes à rayons, d’un hardtop en option, et les équipements optionnels incluent overdrive, radio Lucas, volants bois et accessoires d’époque – autant de détails qui rehaussent la personnalité de chaque exemplaire.

Autres éléments particuliers

Parmi les accessoires dignes d’intérêt : l’hardtop rigide d’origine, assez rare, ainsi que radios d’époque Lucas ou accessoires Smiths. Les restaurations ou modèles conservés dans leur configuration d’usine sont particulièrement appréciés des connaisseurs.

Résumé

La Triumph TR5 demeure aujourd'hui l’une des sportives anglaises les plus avancées de la fin des années 60 grâce à l’introduction pionnière de l’injection, une ligne parfaitement équilibrée signée Michelotti et des prestations routières de haut niveau. Sa rareté, due à sa faible production, en fait un modèle adulé par les passionnés. Les versions en parfait état et dans leur configuration d’origine constituent des pièces de valeur pour tout amateur averti d’anglaises classiques.