BMW 335 voitures classiques à vendre

Histoire de la BMW 335

La BMW 335 apparaît alors que l’Europe s’apprête à plonger dans la Seconde Guerre mondiale. Avec l’ambition de concurrencer Mercedes-Benz sur le segment du haut de gamme, BMW développe en 1938 une grande berline, présentée d’abord en prototype à Londres, puis produite dès 1939 à Eisenach. Le contexte politique et la guerre limitent sa fabrication à environ 410 exemplaires jusqu’en 1941. Outre la version berline, BMW élargit rapidement la gamme à des cabriolets deux et quatre portes, rares parmi les productions de l’époque. La plupart des exemplaires initialement destinés à de hauts dignitaires, ministères ou services spéciaux allemands, resteront après-guerre dans les régions de Bohème/Tchéquie. Véritable symbole de prestige, la 335 a marqué l’histoire de la marque autant par ses choix techniques sophistiqués que par son caractère éminemment exclusif.

Évolution et héritage de la série BMW 335

La BMW 335 succède à la 326, dont elle reprend le schéma de base en l’agrandissant et en l’équipant du fameux six-cylindres en ligne de 3,5 litres. Elle est à rapprocher des modèles contemporains que sont les 327 et 327/8, bien que ceux-ci aient été produits en volumes bien plus élevés. Sa conception servira de référence directe à la BMW 501, présentée en 1951, marquant la renaissance du segment haut de gamme chez BMW après-guerre. L’histoire du modèle est donc courte, mais son influence fut réelle sur les productions d’après 1945 et la réputation du constructeur en matière de « grandes routières ».

Particularités et chiffres clés de la BMW 335

La BMW 335 fut la première voiture de luxe allemande à offrir une boîte manuelle à quatre rapports entièrement synchronisée, plaçant la barre haut en termes de confort d’utilisation dans le segment. Son châssis long (empattement de 2,98 m) permettait d’accueillir un généreux six-cylindres en ligne de 3,5 litres, une rareté pour l’époque, délivrant 90 ch et propulsant la voiture à 136–145 km/h selon les sources. Les portes s’ouvraient « suicide » avec charnières extérieures, son système de clignotants utilisait des « Winker » repliables, et l’accès au coffre se faisait via la banquette rabattable. Détail marquant : jamais un cabriolet restauré n’a été proposé à la vente ces trente dernières années, illustrant la rareté extrême des survivantes.

Données techniques de la BMW 335

Séries spéciales et modèles de collection

Les versions cabriolet 4 portes représentent la déclinaison la plus recherchée et la plus rare de la gamme 335 ; on estime qu’il en resterait moins d’une dizaine aujourd’hui. Certains exemplaires sont catalogués dans des musées ou disposent encore de leur documentation d’origine complète (catalogues, papiers d’époque, certificats ASI, etc.), ce qui accroît encore leur valeur historique.

Points faibles et entretien du modèle

Aucune information spécifique sur les points faibles n’est disponible dans les données fournies. Pour un véhicule aussi rare, l’état d’origine, la documentation complète et la cohérence des numéros sont primordiaux pour une acquisition sûre. Les exemplaires ayant survécu présentent souvent une patine marquée, témoignant de leur usage et de leur authenticité.

Motorisation, comportement routier et expérience de conduite

Le moteur six-cylindres de 3,5 litres offrait des performances inédites dans la gamme BMW avant-guerre. Le couple élevé permettait d’atteindre aisément les 130–145 km/h et d’assurer des trajets sur autoroute dans un confort rarement égalé à l’époque. La suspension arrière à barres de torsion soignait le filtrage des irrégularités sur longue distance. La transmission manuelle à quatre rapports synchronisés représentait un atout majeur pour l’agrément de conduite. Ce gabarit imposant et ce niveau de technologie placent la 335 au niveau des comparables Mercedes-Benz 320A et 540K. BMW 335 Berline 4 portes : référence du segment Grand Tourisme allemand d’avant-guerre ; Cabriolet 4 portes : rareté extrême et prestige accru.

Design, habitacle, confort et accessoires

La BMW 335 se caractérise par sa grande carrosserie allongée et ses lignes harmonieuses signatures du design BMW de la fin des années 1930. Les portes antagonistes, la présence de clignotants rétractables (« Winker »), la sellerie haut de gamme, et l’absence de coffre traditionnel soulignent l’orientation luxe et praticité. Les teintes extérieures étaient sobres et élégantes, les arches de roues et les chromes soulignaient le statut du véhicule. Dans l’habitable, la banquette arrière rabattable donne accès au coffre, et les modèles survivants arborent souvent des revêtements d’époque patinés. Quelques modèles bénéficient d’attestations ou de certificats muséaux.

Informations complémentaires

La BMW 335 demeure aujourd’hui une pièce de musée, beaucoup d’exemplaires étant enregistrés dans des collections publiques ou privées, notamment au BMW Museum de Munich. Son historique documenté, parfois aussi par le biais de l’ASI, ainsi que sa participation possible à de grands rallyes historiques, participent à sa valorisation sur le marché des véhicules classiques.

Résumé

Produite à seulement 410–460 exemplaires, la BMW 335 incarne le prestige, la performance et l’innovation technique d’avant-guerre chez BMW. Véritable aboutissement de la gamme avant 1945, elle a jeté les bases des modèles haut de gamme de la marque et reste une rareté absolue, tant sur la route qu’en collection.