Alfa Romeo P2 voitures anciennes à vendre

Histoire et origines de l’Alfa Romeo P2

L’Alfa Romeo P2 a marqué un tournant dans l’histoire des courses automobiles. Présentée au Grand Prix de Crémone en 1924, elle s’est rapidement imposée face à une concurrence aguerrie, notamment lors du premier Championnat du Monde des Automobiles en 1925, où la P2 a remporté deux des quatre épreuves. Ce modèle, dirigé par Antonio Ascari et Gastone Brilli-Peri, a permis à Alfa Romeo de s’affirmer comme maître de la catégorie Grand Prix. Conçue par Vittorio Jano, la P2 bénéficiait d’une technique de pointe, malgré les accusations infondées de Giovanni Agnelli (Fiat) alléguant un emprunt à la Fiat 805. L’importance historique de la P2 repose aussi sur sa domination à la Targa Florio, à la Coppa Acerbo et à de nombreuses autres courses avant la retraite du modèle en 1930.

Historique de la gamme et évolution du modèle

La P2 succède à la RL Targa Florio dans le palmarès sportif d’Alfa Romeo. Elle n’a pas eu de remplaçante directe, mais a inspiré la P3 Tipo B — premier véritable monoplace Grand Prix — matérialisant l’évolution technique engagée par Alfa Romeo. La P2 est restée une référence de performance, marquant une rupture tant dans la philosophie de conception qu’au niveau des résultats sportifs pour la marque milanaise.

Particularités marquantes de l’Alfa Romeo P2

Le moteur huit cylindres en ligne, doté d’un compresseur à deux lobes et d’une cylindrée de 1 987 cm³, était capable de délivrer initialement 140 ch, puis jusqu’à 175 ch à 5 500 tr/min après plusieurs évolutions. Cette architecture procurait à la P2 une combinaison rare de puissance et de fiabilité, inégalée dans les années 1920. Les victoires aux Grands Prix d’Europe et d’Italie lui confèrent une place majeure dans l’histoire du sport automobile.

Fiche technique et données mécaniques

Séries spéciales et versions de collection

Il n'existe pas de véritable série spéciale de la P2, chaque exemplaire diffère légèrement du fait de la fabrication artisanale et des adaptations réalisées en fonction des exigences de course. Certaines P2 victorieuses à Spa ou Monza bénéficient toutefois d’une attention particulière des historiens et collectionneurs.

Entretien et points d’attention

Aucune base d’utilisateurs actuelle ne permet de recenser des faiblesses structurelles courantes, la P2 étant un véhicule de compétition ancienne rarement utilisée aujourd’hui en dehors d’événements exceptionnels. Le suivi méticuleux de la mécanique de précision, des matériaux d’époque et du système de suralimentation reste primordial pour la préservation d’un exemplaire authentique.

Moteur, performances et comportement routier

La P2 se distingue par ses accélérations franches et sa robustesse en course longue distance. Les 140 à 175 ch du huit-cylindres garantissaient des performances en avance sur leur temps, grâce au surcroît d’adhérence permis par le châssis large et les pneus fins sur jantes à rayons. La boîte manuelle et le rapport poids-puissance affutaient la réactivité en sortie de virage. La voiture a marqué les plus grands circuits européens, dont Spa, Monza, Montlhéry et la Targa Florio. Modèles phares : P2 Grand Prix 1925 (victoires à Spa et Monza), P2 Coppa Acerbo 1927/1928 (évolutions mécaniques de pointe, palmarès élargi).

Intérieur, extérieur et design spécifique

L’esthétique de la P2 s’exprime à travers une carrosserie fuselée typique des années 1920, des sorties d’échappement longeant les flancs, et une position de conduite abaissée. Les jantes à rayons noires montent des pneumatiques étroits, écartés pour la stabilité. À l’intérieur, deux sièges en cuir rouge, un volant à cerceau bois et des panneaux d’aluminium brossé reflètent l’attention portée à la fois à la fonctionnalité et à l’élégance spartiate. Aucun confort moderne, mais une finition remarquable pour une machine de course.

Autres éléments remarquables

La P2 a contribué à faire émerger l’ingénieur Vittorio Jano comme l’un des créateurs majeurs de la mécanique sportive, et placé Alfa Romeo au centre de l’innovation technologique automobile des années 1920. Cet héritage technique a accompagné la renommée de la marque jusqu’à la période moderne.

Résumé

L’Alfa Romeo P2 reste un témoignage hors pair du génie mécanique et de l’esprit compétitif des années 1920. Fort de son moteur 8 cylindres suralimenté, de ses succès en course et de son design affuté, le modèle occupe une place à part dans l’histoire de la compétition automobile. Sa rareté sur le marché actuel en fait avant tout un objet de collection destiné aux passionnés éclairés et aux institutions patrimoniales.