Plymouth Road Runner – Acheter une voiture de collection

Histoire et genèse de la Plymouth Road Runner

Lancée sur le marché américain pour l'année modèle 1968, la Plymouth Road Runner naît de la volonté de proposer une muscle car dépouillée mais efficace, plus accessible que la GTX ou la GTO. Plymouth récupère les droits d'exploitation du personnage Road Runner de Warner Bros, intégrant même la célèbre sonorité « Beep Beep » à l'avertisseur sonore. Produite initialement sur la plateforme Belvedere et Satellite, la Road Runner séduit rapidement grâce à son gros bloc V8, sa sobriété et son prix imbattable. En 1969, elle signe un record de ventes et devient 'Car of the Year' selon Motor Trend. Sa présence et ses succès en NASCAR au début des années 1970, couronnés par Richard Petty, achèvent d'établir sa réputation de performeuse sur route et circuit.

Les différentes générations et évolutions du modèle

La première génération (1968-1970) reprend la base du Belvedere, puis un cabriolet rarissime complète la gamme dès 1969. En 1970, la Superbird révolutionne la silhouette avec son avant profilé pour la NASCAR. Dès 1971, profonde refonte : lignes plus douces, moteurs adaptés aux normes antipollution, design modernisé. Les performances brutes reculent mais l’attrait esthétique reste marqué. Dès 1976, la Road Runner devient un simple pack d’options sur les Volare et Valiant, perdant sa singularité. L’ultime édition de 1980 marque la fin de la lignée, qui ne connaîtra aucun successeur direct.

Caractéristiques marquantes et cote sur le marché

La Plymouth Road Runner se distingue par ses motorisations musclées, son équipement typiquement minimaliste (« Power-Nothing »), et une tonalité inimitable due à sa célèbre trompe « Beep Beep ». Les emblèmes Warner Bros, ses selleries variées et accessoires typiques tels que la capot performance « A12 » ou le filtre à air « Coyote Duster » signent sa personnalité. La robustesse de ses mécaniques, notamment le V8 383 cui ou le mythique 426 Hemi, en font une référence de longévité, la rendant facile à restaurer et entretenir même aujourd’hui. Sur le marché, la Road Runner représente 85% des annonces Plymouth sur Classic Trader, et suscite 95% des vues parmi les modèles de la marque, prouvant son importance et son attractivité constantes.

Données techniques

Séries spéciales et modèles collectors

Le Road Runner Superbird (1970) domine l’imaginaire collectif avec son immense aileron et son nez profilé, taillé pour la victoire en NASCAR. Sa production limitée et sa ligne unique en font un modèle phare des ventes mondiales. Le cabriolet 1969, diffusé à seulement 2000 exemplaires, est également très recherché. Enfin, les versions Hemi ou spécifiquement dotées du package 'A12' (440 Six Pack, capot en fibre) figurent parmi les plus convoitées des collectionneurs exigeants.

Entretien, pièces et robustesse

La Road Runner fut conçue pour l’efficacité, la simplicité et la facilité d’entretien. Ses moteurs sont réputés pour leur endurance, la majorité des pièces mécaniques et carrosserie est disponible en reproduction, et la technologie demeure accessible pour tout atelier familier des V8 américains. Les points d’usure majeurs concernent la corrosion des bas de caisse, l’usure des trains roulants, des joints de suspension, ainsi que le vieillissement des intérieurs vinyle/colorés. La documentation d’origine (Fendertag, Broadcast Sheet, etc.) est un atout important pour certifier l’authenticité d’un exemplaire.

Moteurs, comportement et plaisir de conduite

Les Road Runner première série offrent des accélérations musclées : un quart de mile abattu en 14 secondes pour les Hemi d’usine, grâce à une masse contenue et un couple élevé. Les boîtes manuelles avec levier Hurst 'Pistol Grip' garantissent des passages de rapports francs. Les versions 383/440 privilégient la puissance brute, la 426 Hemi propose des prestations nettement supérieures, bien qu’accompagnées d’un comportement plus exigeant. Le train arrière solide et les multiples démultiplications disponibles (jusqu’à 3,55:1) offrent différentes philosophies de conduite. Notez un confort global typé américain : sièges larges, direction souvent non assistée, freinage à tambour imposant une anticipation. Les générations ultérieures privilégient le confort, au détriment des performances pures. - 383 V8 (6.3L) : 335 ch, transmission manuelle/automatique, 0-100 km/h en ~6 s.

• 426 Hemi V8 : 425 ch d’origine, références drag et circuit.
• Superbird 1970 : aérodynamique avancée, image mythique, performances en NASCAR.
• Versions cabriolets 1969 : rareté extrême, moteur 383 ou 440.

Design, habitacle et équipements remarquables

Signée dans un esprit cartoon assumé, la Road Runner reprend des codes de style US typiques : carrosserie deux portes coupé, profil musclé, capot bosselé ('power bulges'), grilles singulières et bandes latérales optionnelles. Les finitions varient d’une sobriété utilitaire à une excentricité flamboyante : choix de peintures originales dont certaines très rares, toits vinyle colorés, selleries contrastées. L’instrumentation privilégie la lecture rapide, souvent avec compte-tours en option. Les équipements intérieurs peuvent comprendre banquette ou sièges baquets, volant sport, diverses moquettes et ciels de toit. Les accessoires d’usine (jantes Rallye, bouchon de réservoir chromé, radio AM) renforcent le charme de chaque exemplaire. Accessoire unique : la trompe 'Beep-Beep' reproduisant le son du héros Warner Bros.

Autres aspects spécifiques au modèle

Un Road Runner authentique se distingue par ses nombreux éléments d’identification propres : numéro de série VIN, 'Fendertag', 'Broadcast Sheet', stickers d’époque, et parfois traces d’intervention dans le sport automobile (palmarès NASCAR, documents liés à des pilotes célèbres). Certains modèles étaient livrés avec des packs spécifiques ('Super Performance Axle Package', coloris rares, équipements HD). Le vaste coffre accueille roue de secours et cric d’origine.

Résumé

La Plymouth Road Runner s'impose dans l'histoire des muscle cars : mécanique puissante, ligne marquante, expérience de conduite brute, et héritage profond lié à la culture automobile américaine. Véritable référence dans le paysage des voitures de collection, son attrait se mesure au nombre d’annonces disponibles et à la vitalité de la demande sur le marché.