Jaguar XJ S - Acheter une voiture de collection

Histoire et origines de la Jaguar XJ S

La Jaguar XJ S naît en 1975 pour succéder à la mythique E-Type et marque l’entrée de Jaguar dans l’ère du grand tourisme moderne. Conçue sur la base de la berline XJ, elle est dessinée par l’ingénieur Malcolm Sayer, reconnu pour son expertise en aérodynamique, et intègre de nombreux éléments techniques de la série XJ. L’intention de la marque n’est plus de proposer une pure sportive, mais une GT luxueuse et confortable, à la pointe du raffinement anglais. Présentée à Francfort en 1975, la XJ S est initialement équipée uniquement d’un moteur V12 de 5,3 litres, une rareté à son époque hormis chez Ferrari ou Lamborghini. Sa ligne tendue, dominée par la célèbre « flying buttress » à la poupe, contribue à son identité forte.

Sa carrière se décline ensuite sur trois séries : la première (1975-1981), la seconde « High Efficiency » (1981-1991), et la troisième XJS (1991-1996), chacune avec des évolutions de style, de finition et de mécaniques. Au total, près de 115 400 unités sont produites avant d’être remplacée par la XK8 en 1996.

Évolutions et variantes de la gamme XJ S

À l’origine, la XJ S n’existe qu’en coupé V12, mais Jaguar étoffe progressivement la gamme. Dès 1983 apparaît la XJ-SC, version Targa atypique à panneau de toit amovible, puis à partir de 1988, la XJ S cabriolet, cette fois pleinement découvrable.

Côté motorisations, la XJ S reçoit à partir de 1981 le moteur V12 « High Efficiency » (HE), beaucoup plus sobre et performant. En 1983, Jaguar lance le 6 cylindres en ligne AJ6, d’abord en 3,6 litres, puis remplacé en 1991 par un 4,0 litres moderne et fiable, disponible en boîte manuelle Getrag 5 rapports ou automatique ZF 4 vitesses. Pour les amateurs de versions sportives, la XJR-S, issue du partenariat avec Tom Walkinshaw Racing, propose une mécanique 6,0 litres Zytek de 334 ch et un châssis optimisé.

Particularités et atouts de la Jaguar XJ S

La Jaguar XJ S se distingue avant tout par ses mécaniques V12 ou 6 cylindres à la fois sophistiquées et puissantes, ses lignes audacieuses et son intérieur luxueux habillé de cuir et de bois. Le niveau d’équipement des XJ S est remarquable pour l’époque : climatisation, régulateur de vitesse, sièges électriques, ordinateur de bord et, sur les derniers modèles, ABS et airbags.

Outre ses déclinaisons coupé, Targa (XJ-SC) et cabriolet, la XJ S propose plusieurs éditions spéciales (Insignia, Celebration) très bien dotées, avec finitions exclusives et équipements rares.

Du point de vue de l’offre, la XJ S « Series II » concentre 61,6 % des annonces, suivie par la « Series III » (35,3 %) et la « Series I » (3,2 %). Côté demande, la Series II génère 62 % des consultations, la Series III 36,5 %, et la Series I seulement 1,5 %.

Fiche technique de la Jaguar XJ S

Séries limitées et modèles spéciaux de la XJ S

Plusieurs séries spéciales jalonnent la carrière de la XJ S : la XJR-S développée par JaguarSport / TWR (Tom Walkinshaw Racing), produite à partir de 1988, dotée d’un V12 6,0 litres Zytek (334 ch), un châssis raffermi et des équipements sportifs. La série Insignia (années 90) offre un intérieur personnalisé et des options inaccessibles ailleurs. La dernière série, la Celebration (1995-1996), se distingue par des finitions bois spécifiques, un volant en ronce de noyer, des jantes distinctives et des détails en cuir surpiqué. Les tous premiers cabriolets US furent également modifiés par Hess & Eisenhardt avant que Jaguar ne propose un cabriolet d’usine.

Entretien, points d’attention et fiabilité

Comme toute anglaise des années 70-90, la XJ S demande un entretien rigoureux : suivi de la distribution, vérification du circuit de refroidissement (point faible du V12), contrôle des systèmes d’injection (Bosch/Lucas), bronzes de suspension, freins (hydraulique). Les modèles V12 nécessitent des inspections périodiques du système d’allumage et de la pompe à essence. Les exemplaires post-1991 bénéficient de nombreuses améliorations de fiabilité. Les autos bien entretenues parcourent de grandes distances sans souci, mais les coûts d’entretien restent au niveau des prestations du véhicule. Cuirs et placages demandent aussi un entretien méticuleux pour conserver leur lustre.

Moteurs, transmissions et comportement routier de la Jaguar XJ S

Selon la motorisation, la XJ S offre une expérience de conduite typique GT : souplesse, silence, montée en puissance continue avec le V12, plus de légèreté et d’agilité avec les six cylindres. Les versions HE (High Efficiency) et XJR-S sont particulièrement dynamiques, avec des accélérations franches et un confort de suspension remarquable.

La suspension indépendante aux quatre roues et l’essieu arrière à différentiel limité assurent une grande stabilité à haute vitesse. Les freins à disques, puis l’ABS sur les derniers modèles, participent à la sécurité.

Modèles notables :

• V12 5.3 HE (1981-91) : 295 ch, consommation maîtrisée pour l’époque, boîte auto ou manuelle.
• XJ S 3.6 (1983-91) : six cylindres AJ6, Getrag 5 vitesses, comportement plus sportif.
• XJS 4.0 (1991-96) : fiabilisation maximale, modernité technique.
• XJR-S 6.0 (à partir de 1988) : 334 ch, châssis TWR, rareté sur le marché. - V12 5.3 HE - Grand tourisme avec raffinement et performances
• 3.6 AJ6 - Pour ceux qui préfèrent le plaisir de conduite manuel
• 4.0 AJ16 - Allie modernité et entretien plus simple
• XJR-S 6.0 Zytek - Série limitée pour passionnés de sport

Design extérieur, intérieur et options haut de gamme

La silhouette de la XJ S se reconnaît entre mille avec sa longue capot, son poste de conduite en retrait et ses fameux supports de toit (C-pillars) formant la « flying buttress ». Outre ses lignes, le raffinement de l’intérieur séduit : cuir Connolly, placages de ronce de noyer ou d’acajou, moquettes épaisses. Les versions Celebration soignent les détails avec du cuir surpiqué et du bois exclusif.

Équipements de série ou en option : climatisation automatique, sièges électriques (avec mémoire sur certaines versions US), régulateur, ordinateur de bord, vitres électriques, toit ouvrant ou capote électrique (selon carrosserie), jantes alliage à dessin spécifique. Certains modèles proposent la sellerie deux-tons, des peintures métalliques rares (Signal Red, Solent Blue, Westminster Blue, etc.) et des packs audio hi-fi d’époque.

Les accessoires d’origine Jaguar et les kits carrosserie XJR-S ou TWR font le bonheur des passionnés.

Autres spécificités et anecdotes de la XJ S

La XJ S a connu une grande carrière en compétition (Tourisme britannique, Trans-Am), et dispose de son propre championnat amateur en Grande-Bretagne. Les modèles rares signés TWR/JaguarSport figurent aujourd'hui parmi les plus recherchés. Les toutes premières versions cabriolet (avant 1988) sont des transformations Hess & Eisenhardt, importées aux USA avant l’arrivée du cabriolet officiel.

Les XJ S européennes diffèrent souvent par la présence de feux antibrouillard, d’ABS plus précoce, de détails de finition ou de rapports de pont final plus adaptés à l’autoroute.

Résumé – pourquoi choisir ou collectionner une Jaguar XJ S ?

La Jaguar XJ S incarne le grand tourisme britannique, entre style racé, raffinement du V12 ou des six cylindres et confort luxueux. Elle offre une pluralité de variantes techniques et d’ambiances, des éditions spéciales prisées et une histoire faite d’innovations mécaniques et de passion britannique. Que l’on souhaite un coupé sportif, un cabriolet majestueux ou une rare TWR XJR-S, la XJ S occupe une place unique sur le marché des classiques, tant pour la diversité de ses versions que pour son héritage technique et esthétique.