Packard Eight voitures de collection à acheter

Histoire et origines du Packard Eight

La Packard Eight voit le jour en 1925, remplaçante directe du Single Eight présenté un an plus tôt. Conçue pour surpasser la célèbre Twin Six, elle devient le fleuron du constructeur américain jusqu’à l’arrivée des Super Eight et Custom Super Eight. À la différence de ses concurrents, Packard choisit dès le départ une architecture ambitieuse—moteur huit cylindres en ligne, différents empattements et multiples variantes de carrosserie, aussi bien fermées qu’ouvertes. Ses innovations telles que le système de lubrification centralisé Bijur et l’évolution rapide de ses moteurs illustrent la volonté de proposer confort et modernité sans compromis. La Eight s’impose rapidement dans l’imaginaire américain comme référence des limousines de prestige durant l’entre-deux-guerres.

Historique des différentes versions du Packard Eight

La lignée commence en force dès 1925, avec son moteur de 5 863 cm³. Le modèle évolue en 1927 avec une augmentation de la cylindrée à 6 306 cm³, puis, en 1928, Packard splitte la gamme entre Custom Eight (nouveau haut de gamme) et le Eight 443 à finition simplifiée. Après une pause, la Eight fait un retour en 1933 avec une nouvelle génération, une puissance accrue (jusqu’à 120 ch en 1933), et des choix de châssis encore plus variés : deux empattements au choix, motorisations révisées, nouveaux équipements. Le modèle standard sera progressivement remplacé dans les années 1940 par les Super Eight, Custom et par la suite les modèles Junior et Senior.

Points forts du Packard Eight

Le Packard Eight se démarque par son moteur huit cylindres à soupapes latérales, ses solutions techniques avancées pour l’époque (lubrification centralisée, pistons en aluminium, carburateur perfectionné) et son confort supérieur. Extrêmement rare sur le marché européen, chaque exemplaire est une pièce d’ingénierie statutaire. La flexibilité de configuration — de la compacte Coupé à la très spacieuse limousine sept places — s’accompagne d’une qualité de finition hors normes : bois nobles, cuirs, chromes raffinés s’invitent à bord.

Fiche technique du Packard Eight

Séries spéciales et éditions de collection

Plusieurs éditions méritent une attention particulière : la Custom Eight, très luxueuse, et la De Luxe Eight, équipées de carrosseries uniques réalisés par les carrossiers américains de renom. Certains modèles possèdent des finitions personnalisées, comme la peinture bicolore d’usine, accessoires haut de gamme, sièges en cuir surpiqué et détails de coachbuilding. Les modèles produits durant la période 1933-1934, avec 145 ch et les rares exemplaires cabriolet, sont les plus recherchés par les connaisseurs.

Faiblesses et points à surveiller

La robustesse mécanique de la Packard Eight reste respectable au vu de son âge, mais l’entretien du huit-cylindres requiert des connaissances pointues, notamment pour le système de lubrification centralisé et la carburation spécifique. L’approvisionnement en pièces peut représenter un défi en Europe, surtout pour les éléments de carrosserie originaux. Les modèles restaurés dans les règles de l’art offrent une excellente fiabilité pour la catégorie, à condition de respecter scrupuleusement les intervalles de maintenance et d’utiliser des huiles adaptées à la technologie ancienne.

Moteur, transmission et comportement routier

La Packard Eight offre des performances impressionnantes pour son époque : la version 1933 affiche une puissance de 120 ch environ, pour une vitesse de pointe avoisinant 140-145 km/h en configuration berline. Sa boîte manuelle à trois rapports, sa transmission arrière et son châssis généreusement dimensionné assurent stabilité et aisance sur les grands axes, même si l’ensemble demande une certaine anticipation au freinage. L’expérience de conduite reste singulière, portée par la douceur du huit-cylindres en ligne, à condition de conserver une bonne synchronisation moteur-boîte lors des changements de vitesse. - Packard Eight 343 (empattement long, carrosserie limousine 7 places) : réputée pour son confort et ses proportions; moteur 8-cylindres de 6 306 cm³.

• Packard Eight 443 et Custom Eight : variantes avec finitions supérieures, parfois configuration coupé ou cabriolet rare.
• Packsard De Luxe Eight (années 1933-1934) : moteur 145 ch, équipements premium.

Design, habitacle et équipements

Dès la première approche, la Packard Eight impose une stature élégante : capot interminable, ailes généreusement galbées, lignes tendues ou galbées selon la carrosserie. À l’intérieur, le raffinement américain des années 1920-30 s’exprime par des boiseries précieuses, sellerie cuir, moquettes épaisses, appuie-tête modulables et parfois accessoires chromés raffinés (allume-cigares, horloges, etc.). Certaines versions sont livrées d’origine avec des carrosseries bicolores ou une gamme étendue de couleurs personnalisées, des équipements spécifiques au marché américain comme les radios embarquées ou les rideaux teintés. L’ergonomie demeure typique de l’époque, avec volant fin, instrumentation analogique et conduite à gauche.

Autres aspects à connaître

La rareté du Packard Eight en Europe, spécialement en France, en fait une pièce d’exception sur les rassemblements et rallyes de voitures anciennes. Sa robustesse, son potentiel de personnalisation initial (multiples carrosseries et finitions), et le prestige attaché à la marque Packard en font une base convoitée pour la restauration de prestige, à condition de respecter rigoureusement la spécificité technique d’origine.

Résumé

Impossible à confondre, le Packard Eight réunit tous les codes du prestige automobile américain des années 1920-1930 : dimensions généreuses, mécanique sophistiquée, habillement noble et rareté assumée. Si son entretien exige vigilance et savoir-faire, il offre à ses propriétaires une expérience de conduite unique. Sa présence quasi exclusive sur le marché des Packard aujourd’hui montre l’attrait inaltéré de ce monument mécanique parmi les amateurs éclairés.