Audi 100 – Acheter une voiture de collection

Histoire et genèse de l’Audi 100

L’Audi 100 représente le véritable tournant d’Audi vers le segment haut de gamme. Né en 1968 dans un marché dominé par la Coccinelle Volkswagen, il s’agit du premier modèle phare développé pour donner un nouvel élan à la marque renaissante issue d’Auto Union. Première Audi à s’imposer à ce niveau, la 100, dès la première génération (C1), adopte un style élancé, un châssis avant-gardiste à traction et s’appuie sur des moteurs quatre cylindres performants (jusqu’à 115 ch). Sa déclinaison Coupé S et le succès commercial international en font rapidement la référence de la gamme, jusqu’à la génération C4 qui referme cet acte fondateur en 1994.

Les générations de l’Audi 100

Quatre générations ponctuent la carrière de l’Audi 100 :

• C1 (1968–1976) : la première berline à carrosserie élégante, disponible en version Coupé S (rare, 1,9L, 112 ch) et en deux/trois volumes.
• C2 (Typ 43, 1976–1982) : révolution technique et esthétique avec l’introduction du mythique cinq cylindres, carrosseries deux et quatre portes, première Audi Avant.
• C3 (Typ 44, 1982–1991) : silhouette aérodynamique, coefficient de 0,30 record, carrosserie entièrement galvanisée à partir de 1986, large choix de moteurs essence (4 et 5 cylindres) et diesel, version Audi 5000 pour le marché américain.
• C4 (1990–1994) : montée en gamme avec finition nettement améliorée, V6 jusqu’à 174 ch, apparition du break Avant très estimé ; le haut de gamme S4 turbo clôt l’ère Audi 100 avant la dénomination A6.

Particularités et chiffres autour de l’Audi 100

L’Audi 100 a osé introduire des éléments techniques rares : traction avant dès le départ, sécurité renforcée (cellule, zones déformables), cinq cylindres dès 1976 – une innovation sur ce segment. Dès la C3, la galvanisation totale de la carrosserie a permis de limiter durablement la corrosion. Sur près de 827 474 exemplaires produits pour la C1, le Coupé S demeure particulièrement recherché (31 250 unités de 1969 à 1974). Rares versions américaines (Audi 5000) disposaient de sécurités spécifiques. Les modèles bien conservés avec historique complet, en finition « CC », « GL », « E » ou S4 bénéficient d’intérieurs souvent très bien équipés.

Fiche technique – Audi 100

Séries spéciales et modèles de collection

La plus rare des Audi 100 demeure le Coupé S (1969–1974), avec seulement 31 250 exemplaires produits. Côté prestige, la version S4 (C4, 230 ch, boîte 6) incarne le sommet technique et l’aboutissement de la gamme juste avant le passage à la série A6. Parmi les Avants, les versions Duo hybrides (1990) furent les prémices de l’hybridation chez Audi : expérimentales, peu diffusées mais jalons technologiques.

Faiblesses et points à surveiller

Comme tout ancien véhicule, l’Audi 100 présente quelques fragilités connues : problèmes de corrosion, particulièrement sur premiers modèles (passages de roue, bas de caisse, coffre), bien que la galvanisation sur C3/C4 ait grandement amélioré la situation. Le ciel de toit peut se décoller avec l’âge, les pièces en caoutchouc et silentblocs vieillissent, tableau de bord fissuré (notamment US), douleurs d’arrêt prolongé (freins grippés, fluides, joints). Mécaniquement, la longévité est l’un de ses atouts mais une attention particulière sur l’état général et la présence d’une documentation complète (carnet, manuel atelier) est recommandée.

Motorisations, transmission et comportement routier

Avec son panel de moteurs issus de quatre ou cinq cylindres (essence ou diesel) et son choix de boîtes mécaniques ou automatiques, l’Audi 100 s’adapte aussi bien à une conduite tranquille qu’à de longues distances. Son châssis confortable en fait une excellente routière. Le modèle Coupé S séduit par un caractère plus sportif (1,9L/112 ch/4 rapports), tandis que le V6 des C4 (jusqu’à 174 ch) propose une puissance supérieure. Les modèles Avant offrent un volume et une polyvalence recherchés. La S4 (C4) avec moteur turbo V6 et boîte 6 vitesses clôture les grandes performances de la gamme. 1. Audi 100 C1 (1968–1976) : 4 cylindres, traction avant, modèles Coupé S rares. 2. Audi 100 C2 (1976–1982) : introduction du 5 cylindres, finition GL, LS, CC. 3. Audi 100 C3 (1982–1991) : record aérodynamique, première carrosserie galvanisée. 4. Audi 100 C4 (1990–1994) : V6 2.6/2.8, S4, haut de gamme avant A6.

Intérieur, design, finitions et accessoires

La signature de l’Audi 100 repose sur l’élégance sobre de sa silhouette : lignes nettes et dynamiques, lunette arrière inclinée, larges pare-chocs. Les intérieurs oscillent entre moquette velours, simili-cuir et inserts bois, à partir de la C3, tableau de bord ergonomique alors novateur. La gamme offrait un large choix d’options : climatisation, sièges chauffants, toit ouvrant (électrique ou manuel), jantes alu, vitres électriques, tempomat, radio Blaupunkt/Becker, stores arrière, équipements renforcés pour le marché US (sécurité latérale, vitrages colorés). Les versions « CC » et « GL » se distinguent par leur niveau d’équipement supérieur. Les Avants proposent un volume coffre étendu, vrai break allemand.

Autres points d’intérêt sur l’Audi 100

Plusieurs générations de l’Audi 100 sont désormais éligibles à l’immatriculation en collection (plaques spécifiques, fiscalité avantageuse). La communauté de passionnés assure la disponibilité de pièces détachées et la préservation du modèle. Les versions export US, dites Audi 5000, se distinguent par leurs normes de sécurité et détails de finition.

Résumé

L’Audi 100 demeure la charnière de l’histoire moderne d’Audi. Offrant du classicisme mécanique, une habitabilité et une fiabilité continuellement saluées, elle occupe une place de choix dans la mémoire collective comme dans les garages des passionnés. Les multiples déclinaisons, la quantité d’options proposées et la large période de production permettent à chaque amateur de trouver une version correspondant à ses envies et usages, que ce soit pour la balade dominicale, l’exposition ou la collection exigeante.