Ferrari 250 voitures classiques à vendre

Histoire et origines de la Ferrari 250

Produite entre 1953 et 1965, la Ferrari 250 marque une période clé du développement de la marque au cheval cabré. Héritière des modèles 166, 195 et 212, la 250 fut la première Ferrari à s’imposer à grande échelle sur route et sur circuit. Son nom fait référence au volume unitaire des cylindres du V12 Colombo, soit environ 250 cm³. La série a commencé par le modèle 250 Europa, motorisé par un V12 Lampredi de 200 ch. Dès 1954, la 250 Europa GT apporte des améliorations techniques, notamment de nouvelles suspensions avant, et gagne quelques chevaux pour plus de dynamisme sur route. Que ce soit sur les podiums de la Mille Miglia ou lors des balades GT à travers l’Europe, la 250 s’est révélée éminemment polyvalente, ouvrant la voie aux best-sellers qui suivront chez Ferrari.

Modèles et évolutions de la série Ferrari 250

La gamme 250 est l’une des plus prolifiques chez Ferrari, comprenant des variantes aussi bien routières que purement dédiées à la compétition. Après la 250 Europa, plusieurs modèles voient le jour : la 250 Berlinetta 'Tour de France' gagnante de nombreuses courses d’endurance, la 250 GT Coupé, le rare coupé GT Ellena et l’élégante 250 GT Cabriolet signée Pininfarina. Le 250 GT California Spyder, conçu pour les amateurs américains, séduit par son esprit ouvert et son design pur. Côté familiale, la 250 GT/E 2+2 est le premier véritable coupé quatre places de Maranello, conçu avec Pininfarina et produit à près de 960 exemplaires. Enfin, la 250 GT Lusso apporte dès 1962 une touche de raffinement supplémentaire, aboutissement esthétique et technique de la série avant son remplacement par la 275 puis la 330.

Points forts et position sur le marché des Ferrari 250

La Ferrari 250 est synonyme d’authenticité mécanique et d’excellence artisanale. Elle partage pour la quasi-totalité des déclinaisons le V12 Colombo 3L (type 128 E ou F), réputé pour sa souplesse à tous les régimes et une sonorité incomparablement racée. La carrosserie, principalement issue de Pininfarina et parfois de Scaglietti ou Vignale, offre des proportions équilibrées et intemporelles, sublimées par des détails comme les feux arrières allongés de la série III ou les faces avant à 14 ouïes pour la TdF. Borrani équipait souvent ces Ferrari en roues à rayons. L’intérieur privilégie le cuir Connolly, le grand volant bois et la finition chromée emblématique des Ferrari de cette décennie. Particulièrement prisées, les versions matching numbers, en couleurs d’origine certifiées Ferrari Classiche, attirent les collectionneurs avertis. Les modèles 250 constituent 83,2% de l’offre Ferrari sur le marché de la voiture ancienne et cumulent 92,5% de vues, témoignant d’un intérêt très marqué pour ces autos face à d’autres Ferrari ou même à d’autres séries 250 plus spécifiques comme la Serie II (5,7% des vues), la Serie I restant plus confidentielle (1,6%).

Données techniques de la Ferrari 250

Séries spéciales et modèles de collection Ferrari 250

Plusieurs dérivés de la 250 relèvent du mythe : la version 'Tour de France' (TdF) a brillé sur le Tour de France Automobile grâce à son châssis aluminium et sa préparation typée course (36 exemplaires Serie II seulement). Les 250 California Spyder, tant en SWB qu’en LWB, sont très recherchées, tout comme la 250 GT Lusso ou la rarissime 250 GT Ellena, référence des coupés Ferrari confidentiels. La Ferrari 250 GTO, issue de ce lignée, détient aujourd’hui le record du monde de valeur pour une voiture de collection. La majorité de ces modèles ont également connu de belles carrières en compétition grande époque (Mille Miglia, Giro di Sicilia…).

Moteur, comportement routier et sensations au volant

Le V12 Colombo délivre une puissance linéaire et une montée en régime d’une réactivité rare, conférant à la Ferrari 250 un caractère sportif affirmé mais exploitable au quotidien. Les versions GT/E avec empattement long privilégient la stabilité et le confort, tandis que les variantes SWB sont célèbres pour leur agilité et leur précision de pilotage. L’embrayage, la boîte synchronisée et les suspensions évoluées permettent un contact direct avec la mécanique, tout en restant utilisable sur de longs trajets. Certains modèles étaient équipés d’un overdrive améliorant la souplesse sur autoroute. Enfin, le freinage à disques Dunlop, réservé à certaines séries, assurait un niveau de sécurité avancé à l’époque. - 250 GT/E 2+2 : Premier coupé 4 places, très polyvalent, idéal pour le grand tourisme avec ses 217 km/h et son intérieur spacieux.

• 250 Berlinetta 'Tour de France' (TdF) : Modèle d’homologation course avec carrosserie légère signée Scaglietti, 280 ch, rareté exceptionnelle.
• 250 GT California Spyder : Décapotable iconique, plus légère et sportive ou plus routière selon LWB ou SWB, très recherchée par les amateurs d’authenticité.
• 250 GT Lusso : Luxe et performance réunis, dernier chaînon technique de la série avec 255 ch et design épuré.

Design extérieur comme intérieur, finitions et options

La ligne Ferrari 250 adopte un style années 60 sans concession, caractérisé par des formes douces, des volumes harmonieusement étirés et des phares encastrés évoquant la vitesse. La carrosserie Pininfarina, parfois adaptée par Scaglietti ou Vignale, témoigne d’un souci du détail confirmé par le chrome omniprésent et les teintes historiques (Rosso, noir, nuances de gris). A bord, le cuir Connolly habille sièges et panneaux de portes, tandis que le volant bois et les compteurs ronds marquent l’ambiance sportive raffinée. Les accessoires d’époque incluent roues Borrani à rayons, bagages sur mesure, et options rares comme l’air conditionné d’usine ou horloges Jaeger. Les modèles les plus exclusifs se démarquent par des selleries spécifiques, des badges carrosserie uniques et parfois une finition 'Speciale' commandée pour certains clients.

Autres informations sur la Ferrari 250

La majorité des exemplaires originels ont été exportés d’Italie vers les États-Unis ou l’Europe occidentale, souvent livrés en configuration premium pour une clientèle avertie. De nombreux exemplaires, après des décennies d’usage ou de compétition, ont bénéficié de restaurations complètes ('frame off') avec documentation exhaustive pour maintenir leur authenticité. L’existence de nombreux exemplaires transformés ou 'recréés' sur base châssis GT/E ou Ellena doit pousser l’acheteur à bien vérifier les correspondances châssis/moteur/boîte (matching numbers) et l’originalité grâce au certificat Ferrari Classiche.

Résumé

La Ferrari 250 reste aujourd’hui un pilier de l’histoire automobile, concentrant un héritage sportif, un art du design et une excellence mécanique rares. Quelle que soit la version—GT Coupé, TdF, California Spyder, ou GT/E—elle réclame une compréhension fine de ses spécificités techniques, de ses évolutions et de son histoire unique sur chaque exemplaire. Sur le marché des voitures anciennes, elle continue de capter une attention majeure avec plus de 90% de la demande chez Ferrari, confirmant son statut inégalé dans la collection et le patrimoine automobile mondial.