Renault Frégate : voitures classiques à acheter

Histoire et développement de la Renault Frégate

La Renault Frégate est dévoilée lors du Salon de Paris en 1950 et lancée sur le marché dès l’année suivante. Destinée à remplacer la Primaquatre, elle cible un public recherchant une voiture de grande taille, typiquement familiale, dans l'après-guerre où le haut de gamme français se renouvelle. La conception de la Frégate a débuté durant la Seconde Guerre mondiale, mais le projet a été mis en pause au profit du développement de la 4CV. Sa production, concentrée à l’usine de Flins-sur-Seine, atteindra 163 383 exemplaires sur près de dix ans. La Frégate ne connaîtra pas de remplaçante directe, le relais étant pris indirectement par la Rambler Classic, produite sous licence en Belgique.

Évolution de la gamme Frégate

Le parcours de la Frégate débute avec la berline à moteur 2 litres développant 60 ch. Progressivement, Renault fait évoluer la gamme avec l’apparition en 1956 du break Domaine et en 1958 du Manoir. En parallèle, la puissance grimpe avec le moteur de 2 141 cm³ délivrant 77 ch (57 kW) et un couple de 167 Nm à 2 200 tr/min. Ces versions plus puissantes permettent à la Frégate de gagner en polyvalence et de répondre davantage aux attentes des familles et des professionnels recherchant un grand break.

Particularités de la Renault Frégate

Première Renault en série dotée d’une suspension arrière à roues indépendantes à pont de Dion, la Frégate se distingue aussi par son levier de vitesses sur la colonne de direction, autorisant un passage de rapports aisé. La sécurité était renforcée avec des freins à tambour sur chaque roue, les freins avant étant de type duplex. En matière de ventes et de recherche, la Frégate occupe une place unique sur le marché : avec une part de 100% des annonces et de la demande pour ce code constructeur chez Renault sur Classic Trader, elle est le choix central dans la catégorie des anciennes Renault Frégate.

Caractéristiques techniques

Versions spéciales et séries limitées

Le break Domaine (présenté en 1956) et le Manoir (1958) constituent les principales variantes de la Frégate, conçues pour élargir la clientèle vers le segment des véhicules utilitaires familiaux. Ces versions se caractérisent par leur habitabilité accrue et répondent à la demande naissante pour des breaks spacieux à cette époque en France.

Moteur, transmission et comportement routier

Le moteur 2,0 puis 2,1 litres délivre une puissance linéaire adaptée aux longues distances, avec un couple généreux dès les bas régimes. La Frégate se distingue sur route par sa suspension arrière indépendante à pont de Dion, qui affermit le comportement en courbe tout en offrant un confort supérieur, une caractéristique rare parmi les berlines françaises des années 1950. Le levier de vitesses au volant optimise l'espace intérieur et participe à une conduite fluide, particulièrement avec la boîte automatique optionnelle à trois rapports. Le freinage, assurée par des tambours performants (duplex à l’avant), rassure lors des freinages appuyés. Les breaks Domaine et Manoir (versions break 5 portes), équipés du moteur 2,1 litres, se distinguent pour leur capacité de chargement et sont recherchés par les amateurs de véhicules utilitaires classiques.

Design intérieur, confort et présentation extérieure

Le style de la Frégate, caractérisé par ses lignes arrondies et sa silhouette imposante, répond aux codes du haut de gamme de l’époque, sans extravagance mais avec une vraie élégance française. L’habitacle privilégie l’espace, avec une banquette avant et arrière et une instrumentation clairement disposée derrière un large volant. Matériaux utilisés : tissus résistants, plastiques épais pour le tableau de bord, ornements chromés discrets. La carrosserie propose des teintes sobres, reflet du chic automobile français des fifties. Les breaks offrent une modularité exceptionnelle pour l'époque. En accessoire d'époque : enjoliveurs de roues, antibrouillards Cibié, pare-soleil additionnels et montres Jaeger intégrées.

Autres éléments remarquables

La Frégate fut entièrement assemblée à l’usine Renault de Flins-sur-Seine, symbole du renouveau industriel de la marque après-guerre. Elle fut également l’un des premiers modèles Renault à se décliner spécifiquement en version break avec une carrosserie 5 portes dédiée, témoignant de l’évolution des besoins des automobilistes français après 1955.

Résumé

La Renault Frégate s’impose comme une grande berline familiale française technique et confortable des années 1950, appréciée pour son châssis moderne (pont de Dion), sa finition sérieuse et sa disponibilité en break cinq portes. Produit marquant de la reconstruction d’après-guerre, la Frégate marque un jalon important dans l’histoire de Renault.