Autobianchi Primula – voitures classiques à vendre

Histoire et origines de l’Autobianchi Primula

Lancée au Salon de l’automobile de Turin en 1964, l’Autobianchi Primula marque une rupture dans la conception automobile italienne. Projet initié par Autobianchi, filiale expérimentale de FIAT, la Primula naît sous la direction du célèbre ingénieur Dante Giacosa, déjà responsable de modèles révolutionnaires pour FIAT. Son nom, « Primula » (primevère), symbolise son statut de pionnière. Autobianchi, déjà reconnue pour ses modèles novateurs, adopte ici une configuration de moteur transversal et de traction avant, réponse directe à la Mini britannique d’Alec Issigonis. Fiat réserve cette innovation à Autobianchi, craignant de l’associer à sa marque principale en cas d’échec. Le succès relatif de la Primula pousse ensuite l’industrie entière à adopter ce principe mécanique, devenu la norme sur la plupart des voitures compactes modernes.

Évolution et développement du modèle Primula

Le développement de la Primula commence sous le nom de code ‘Projet 109’. Produite de 1964 à 1970 dans l’usine de Desio, elle est proposée en berline, coupé, et break à hayon, une configuration particulièrement appréciée en France — fait rare pour un véhicule italien de cette époque. Les premières versions sont dotées d'un moteur 1 221 cm³ repris de la Fiat 1100 D, évoluant ensuite vers un 1,2 L emprunté à la Fiat 124 et jusqu’à un 1,4 L de 70 ch pour les versions coupé sportives (Primula Coupé S et 65 C). Un restylage en 1968 introduit la version 65C Mk2, avec clignotants latéraux et freinage amélioré. Environ 75 000 unités seront fabriquées avant l’arrêt de la production, sans remplacement direct si ce n’est la lointaine Autobianchi A111 et, mécaniquement, la Fiat 128.

Particularités de la Primula

La Primula est la première « vraie » compacte italienne à moteur avant transversal accouplé à la boîte en position latérale — une solution mécanique inspirée par la Mini mais perfectionnée pour éviter les faiblesses du modèle anglais. Le châssis est également innovant : suspensions avant indépendantes (type McPherson) et freinage à disques à l’avant et à l’arrière, exceptionnel à cette époque sur ce segment. Le levier de vitesses au volant et la direction à crémaillère sont également des signes de modernité. Extérieurement, les versions à hayon et avec ailes arrière proéminentes se démarquent des productions concurrentes. Un exemplaire marquant est la Primula 65C (MK2), produite en fin de carrière, dotée d’une sellerie simili cuir noir et d’une combinaison de couleurs typique de la fin des années 60.

Caractéristiques techniques

Séries spéciales et modèles recherchés

La version la plus recherchée reste la Primula Coupé S dotée du moteur 1,4 L développant 70 ch, destinée aux amateurs de conduite sportive. La 65C Liftversion (MK2), produite de 1968 à 1970, est plus rare et bénéficie d’améliorations techniques comme les clignotants latéraux et une suspension revue. Les exemplaires ayant encore leur documentation d’origine, manuels et brochures, sont particulièrement convoités.

Faiblesses et points d’attention

Les documents disponibles n’indiquent pas de défauts structurels connus sur la Primula, mais comme pour toute compacte italienne des années 60, la corrosion de la carrosserie et la maintenance de la transmission transversale (innovante, mais plus complexe que la moyenne à l’époque) sont à surveiller. La disponibilité des pièces d'origine comme des accessoires de sellerie ou de freinage est variable selon les versions et nécessite souvent de s’adresser à des spécialistes ou des clubs dédiés.

Moteur, dynamique et comportement sur route

Le 4-cylindres Fiat de la Primula (1,2 L ou 1,4 L) offre un agrément de conduite supérieur à la moyenne des citadines contemporaines. La boîte manuelle à 4 rapports (au volant) et la traction avant offrent une tenue de route sûre, optimisée par une suspension moderne. Les versions sport (Coupé S et 65C) tirent profit du double carburateur Weber, permettant des accélérations franches. Le freinage à disques sur les quatre roues garantit une sécurité rare pour ce segment à l’époque. - Primula Coupé S : 1,4 L, 70 ch, fortement appréciée pour ses performances et son exclusivité.

• Primula 65C (MK2) : moteur 1,2 L, avantages du restylage (clignotants latéraux, freins améliorés).
• Berlines à 4 portes : combinaison d’espace et d’innovations techniques.

Intérieur, confort, extérieur et design

La Primula arbore une ligne sobre avec des ailes arrière relevées distinctives. L’aménagement intérieur fait la part belle au simili cuir noir dans les finitions supérieures, avec des équipements rares comme l’appui-tête conducteur. Le poste de conduite bénéficie d’une instrumentation complète et d’un levier de vitesse au volant. Les couleurs blanches et grises combinées à des intérieurs noirs étaient à la mode sur les modèles de 1969. L’aérodynamisme travaillé, le grand hayon arrière et la déclinaison break participent à un espace intérieur remarquable pour la catégorie. Accessoires d’origine : documentation technique complète, brochure de présentation.

Autres aspects intéressants

Certaines Primula disponibles comportent des ensembles documentaires d’origine (manuels, carnets d’entretien et brochures commerciales), éléments qui valorisent du point de vue patrimonial. La Primula a également été le laboratoire technique pour la Fiat 128, à laquelle elle a légué de nombreux principes mécaniques.

Résumé

L’Autobianchi Primula occupe une place de choix dans l’histoire de l’automobile : pionnière de la traction avant à moteur transversal en Italie, elle a influencé toute une génération de véhicules compacts Fiat. Connue pour ses solutions techniques novatrices, sa conduite dynamique et son design fonctionnel, elle demeure recherchée par les amateurs éclairés – d’autant plus que la disponibilité sur le marché reste très faible. Un choix de connaisseur pour qui souhaite allier histoire technique et rareté.