Renault Monaquatre – Voitures de collection à acheter

Histoire et origines de la Renault Monaquatre

Présentée en 1931 en tant que successeur de la Monasix, la Renault Monaquatre occupe une place singulière dans l’évolution des petites berlines françaises. Conçue pour le segment de la petite et moyenne famille, elle repose sur l’architecture classique à moteur avant et propulsion. Dès l’origine, Renault a visé l’efficience, avec un moteur 4 cylindres à refroidissement liquide et une sélection de carrosseries adaptée à divers usages : berlines, cabriolets, torpedos commerciaux et utilitaires légers. Les premiers exemplaires, désignés Type UY, affichaient 1,3 litres de cylindrée pour environ 25 ch. L’évolution du modèle témoigne de la volonté de Renault d’enrichir l’offre, avec l’apparition rapide de variantes Luxe et Grand Luxe, ainsi que des modifications régulières sur le plan mécanique comme esthétique. Le design évolue à partir de 1934 avec une silhouette plus aérodynamique et une puissance portée à 34 ch. La Monaquatre a ainsi accompagné des familles et artisans français jusqu’en 1936, avant de céder la place à la Celtaquatre.

Évolution et déclinaisons de la Monaquatre

Au fil des millésimes, la Monaquatre se modernise : le moteur passe rapidement à 1 462 cm³ et 30 ch (Type YN), puis 34 ch lors de la refonte de 1934. Renault diversifie l’offre, multipliant les versions entre berline Normale, Luxe, Grand Luxe, et introduit des cabriolets ainsi que des utilitaires commerciaux. Modèles cabriolets et torpedo viennent compléter la gamme, tandis que la silhouette évolue vers davantage d’aérodynamisme. La dernière mouture produite jusqu’en 1936 conserve la philosophie initiale d’accessibilité et de polyvalence, avec comme successeur direct la Renault Celtaquatre.

Particularités et chiffres de la Renault Monaquatre

La Monaquatre propose une palette inédite de carrosseries dont certaines présentent des attributs spécifiquement français, comme la limousine d’entreprise et le torpedo commercial, largement plébiscité dans l’artisanat urbain de l’époque. Les équipements d’origine – tableau de bord typé, solutions robustes pour le châssis, et calibre évolutif de motorisation – confèrent à chaque exemplaire un caractère authentique.

Données techniques de la Renault Monaquatre

Éditions spéciales et modèles rares

Certaines versions Grand Luxe, les cabriolets et torpedo commerciaux se distinguent par leur finition et leur rareté sur le marché actuel. Les modèles participant à des concours d’élégance et ayant conservé leur configuration d’origine – notamment équipements, sellerie et tableau de bord – sont particulièrement recherchés pour leur authenticité historique.

Points de vigilance et entretien

Grâce à une mécanique simple et éprouvée, l’entretien courant se limite à des opérations élémentaires : vidange régulière, vérification de la lubrification et contrôle du système de refroidissement. De nombreuses pièces Renault d’époque restent accessibles, favorisant une remise en état fidèle aux spécifications d’origine. Une attention particulière doit être apportée aux éléments de carrosserie, surtout pour les versions utilitaires et cabriolets exposées aux intempéries.

Comportement routier, moteur et transmission

La Monaquatre se distingue par un comportement typique de l’entre-deux-guerres : modestie des performances, mais fiabilité et capacité à parcourir de longues distances sans faillir. La propulsion garantit une bonne motricité même en charge, avec des réactions prévisibles grâce à une commande de boîte manuelle simple. La montée en puissance progressive et la large disponibilité du couple dès les bas régimes la rendent adaptée à la circulation urbaine ou rurale de l’époque. Parmi les configurations notables, la berline Grand Luxe offre un équilibre intéressant entre confort et sobriété mécanique, tandis que les modèles torpedo séduisent par leur polyvalence sur les routes secondaires.

Design, habitacle et équipements

Signée par les équipes de l’usine Billancourt, la Monaquatre reprend les canons esthétiques Renault du début des années 1930 : calandre verticale inclinée, carrosserie plus fluide à partir de 1934, aérations retravaillées et élargissement des options de peinture. L’intérieur mise sur la robustesse : tableau de bord en métal avec instrumentation claire, sièges garnis de tissus résistants ou cuir selon la finition et accessoires optionnels comme la roue de secours sur certaines versions utilitaires. Le passage vers la Grand Luxe amène une sellerie enrichie, inserts chromés et rangements supplémentaires, alors que le torpedo privilégie la modularité et la facilité d’accès au compartiment arrière.

Autres éléments notables

La Monaquatre s’est distinguée dans l’histoire automobile française comme support de nombreux voyages familiaux ou utilitaires, ainsi qu’en participant à des concours d’élégance. Sa fiabilité attestée par des usages intensifs sur routes de province et la disponibilité de pièces détachées d’origine permettent encore aujourd’hui de restaurer ces véhicules dans le respect des normes de l’époque.

Résumé

La Renault Monaquatre demeure un témoin fidèle de la mobilité française de l’entre-deux-guerres, proposée en de nombreuses variantes, dont certaines rares et recherchées pour leur authenticité. Sa conception mécanique robuste, sa diversité de carrosseries et la relative facilité d’entretien en font une véritable pièce d’histoire technique, adaptée aux passionnés désireux de préserver le patrimoine automobile hexagonal.