Bitter voitures anciennes à vendre

Histoire de Bitter

Fondé en 1971 à Ennepetal par Erich Bitter, ancien pilote et importateur de sportives, Bitter s’est d’abord spécialisé dans l’assemblage de modèles exclusifs reposant sur des plateformes Opel. Le premier modèle, la Bitter CD, alliait un moteur V8 Chevrolet à une carrosserie inspirée de Maserati, le tout assemblé chez Baur à Stuttgart. Ce mariage de technique américano-allemande et de lignes italiennes a marqué la décennie 1970, tandis que la production, restreinte à quelques centaines d’exemplaires, a inscrit Bitter comme une curiosité précieuse de l’automobile européenne. Dans les années 1980, le coupé Bitter SC sur base d’Opel Senator prend le relais, suivi, plus tard, de prototypes et d’un retour éphémère avec le Vero, sur base Holden.

Évolution des modèles Bitter

La gamme Bitter commence avec la CD (1973-1979), dérivée de l’Opel Diplomat et motorisée par un V8 Chevrolet 5,4L de 230 ch. Elle se distingue par ses 395 unités fabriquées, principalement des coupés deux portes à l’allure gran turismo. Dans les années 1980, la Bitter SC (1981-1986) basée sur l’Opel Senator élargit la gamme avec des versions coupé, cabriolet, et limousine à empattement allongé. Quelques projets comme la Rallye et la Type III demeurent à l’état de prototype. Après quelques décennies de sommeil, le nom Bitter resurgit brièvement, avec les Vero et Vero Sport (2007-2012), reposant sur une architecture Holden.

Particularités et statistiques de Bitter

Bitter se distingue par ses productions numériquement très limitées (CD : 395 exemplaires, SC : environ 450), son niveau de finition artisanal, ainsi que l’originalité de ses intérieurs cuir (souvent en cuir de buffle), ses suspensions retravaillées et sa dotation en équipements électriques luxueux pour l’époque (sièges chauffants, vitres électriques, climatisation, autoradios haut de gamme).

Selon nos bases de données, l’offre actuelle est répartie équitablement : 50 % pour la Bitter CD, 50 % pour la SC. Côté demande, la Bitter SC concentre 52,4 % des recherches, la CD 47,6 %. Ce niveau d’intérêt témoigne de l’impact qu’a su conserver la marque auprès des connaisseurs.

Données techniques des modèles Bitter

Éditions spéciales et modèles de collection

La rareté fait de chaque Bitter une pièce de collection à part entière. Certains exemplaires se démarquent par leur état d’origine, la présence de documents signés par Erich Bitter, ou une configuration usine spécifique (cuir de buffle, jantes SC, livrée métallisée d’usine). Les SC à transmission intégrale et limousine à empattement allongé comptent parmi les variantes les plus confidentielles.

Points à surveiller et entretien

L’entretien des Bitter se concentre sur la vérification de la corrosion de la coque, la disponibilité partielle de pièces spécifiques, et le soin apporté à l’état d’origine (matching numbers, documentation complète). Les experts apprécient particulièrement les exemplaires conservés ou restaurés dans les règles de l’art, la restauration frame-off étant fréquente. La mécanique Opel/GM reste robuste, mais les équipements électriques ou hydrauliques vieillissent différemment selon l’entretien passé.

Moteurs, sensations de conduite et transmission

La Bitter CD offre les puissances d’un vrai gran turismo, avec un V8 Chevrolet de 230 ch procurant du couple et une sonorité pleine, tandis que la SC propose un comportement typiquement allemand et serein grâce à son six cylindres Opel. Suspension retravaillée, précision de direction assistée et confort typiquement années 1970-1980. La transmission automatique reste la plus courante.

Modèles remarquables :

1. Bitter CD : Coupé 2 portes, V8 5,4 L, 230 ch, propulsion, suspension spécifique, équipements de grand tourisme.
2. Bitter SC : Versions coupé/cabriolet/limousine, 6-cylindres Opel, dotations électriques avancées, versions rares à quatre roues motrices ou empattement long. undefined

Design intérieur, confort et esthétique

Dessiné dans l’esprit gran turismo italien mais réalisé en Allemagne, le Bitter CD doit beaucoup à Pietro Frua et s’inspire visuellement du Maserati Ghibli. Les intérieurs luxueux mêlent cuir haut de gamme, tapis longs à logo Bitter et bois précieux. Les teintes métalliques extérieures et les accessoires sur-mesure (jusqu'à la sono vintage high-end) ajoutent à cette ambiance exclusive. La SC reprend cette tradition avec un style épuré, optiques rétractables, et attention au moindre détail. Options d’origine : sièges chauffants et réglables, climatisation, cruise control, accessoires d’époque comme attelage et projecteurs antibrouillard.

Autres particularités

Les Bitter sont régulièrement présentes sur les salons classiques et concours, telles que la TechnoClassica Essen ou le Concours d’Elegance. Certains modèles arborent la carte FIVA ou des distinctions originales. Les véhicules sont très majoritairement homologués pour la route, certains étant exportés, notamment au Canada ou aux Pays-Bas. L’existence d’exemplaires non restaurés d’origine, rarissime, est très prisée.

Résumé

Bitter reste une marque à part dans le paysage des véhicules anciens, prisée pour la personnalité de ses créations, son exclusivité, et son mariage réussi entre qualité allemande et inspiration italienne. Les modèles CD et SC offrent des alternatives uniques à la grande production, tant pour le plaisir de conduite que pour l’authenticité d’une pièce d’ingénierie rare, désormais célébrée dans les collections et sur les routes européennes.