Arnolt-Bristol : voitures anciennes à vendre

Histoire de l’Arnolt-Bristol

Née de l’initiative de Stanley H. Arnolt – industriel de Chicago passionné par l’automobile sportive – l’Arnolt-Bristol fut le fruit d’une collaboration internationale inédite dès 1954. Châssis Bristol type 404, carrosserie signée Franco Scaglione sous l’égide de Bertone à Turin, motorisation britannique pointue et finitions américaines en Indiana : l’Arnolt-Bristol a été pensée pour le marché US, avec une ambition claire pour la compétition internationale. Très active dans les courses d’endurance comme les 12 Heures de Sebring, elle s’illustre par trois victoires de classe dans les années 50. Entre artisanat et performance, la production dépassa à peine les 130 exemplaires, dont un nombre limité subsiste aujourd’hui. L’assemblage artisanal conférait à chaque Arnolt-Bristol un caractère unique, chaque véhicule se distinguant par des détails spécifiques.

Évolution des modèles Arnolt-Bristol

La gamme Arnolt-Bristol comprend principalement quatre versions. La version "Compétition" se distingue par sa carrosserie type « barchetta », légère, dénuée de capote et dotée d’un petit pare-brise pour la piste. Le "Bolide" adopte un équipement légèrement enrichi et un pare-brise plus enveloppant. Le "Bolide Deluxe" bénéficie de finitions intérieures soignées (notamment sellerie Connolly) et d’une capote rabattable, tandis que le rare "Coupé" (6 exemplaires construits) présente une carrosserie fermée dotée de phares escamotables. La combinaison Anglo-Italienne, unique dans l’histoire automobile, n’a jamais connu de successeur direct, la marque Arnolt s’étant éteinte après l’arrêt de la production en 1963.

Particularités et statistiques de l’Arnolt-Bristol

Avec son moteur six cylindres conçu sur la base de la BMW 328 d’avant-guerre par Bristol, l’Arnolt-Bristol propose 130 ch à 4 200 tr/min (plus de 150 ch possibles selon préparation) et des configurations de carburateurs Weber ou Solex à triple corps. L’utilisation de matériaux de métallurgie de haute qualité assure une longévité exceptionnelle du groupe moteur, tandis que la rigidité du châssis Bristol permet des réglages sportifs et une grande stabilité à haute vitesse. La production extrêmement limitée, associée à des résultats sportifs notables (victoires de catégorie à Sebring et Le Mans en 1955), font de l’Arnolt-Bristol une anomalie technique et esthétique sur le marché.

Données techniques de l’Arnolt-Bristol

Séries spéciales et versions de collection

Certaines versions de l’Arnolt-Bristol sont particulièrement recherchées, telles que le rare Coupé (seulement 6 exemplaires), ou encore les deux modèles en aluminium créés pour l’exposition. La version Compétition, dépouillée et réservée aux circuits, ainsi que le Bolide Deluxe avec ses finitions haut de gamme, incarnent l’esprit racing et le raffinement artisanal de la marque. Douze exemplaires originaux furent malheureusement détruits lors d’un incendie à Chicago en 1959, renforçant l’exclusivité de chaque voiture ayant survécu.

Moteur, performances et comportement routier

Le six cylindres Bristol, avec sa base BMW 328 revisitée, offre un agrément supérieur : vivacité, montée en régime franche, et fiabilité reconnue. Grâce à la légèreté de la carrosserie Bertone et à un centre de gravité abaissé, l’Arnolt-Bristol propose des sensations nettes, une direction précise et une très bonne répartition du poids. Le freinage à tambour nécessite en revanche une vigilance sur route sinueuse et en usage intensif. Conçue pour la compétition – Sebring, Mille Miglia, Le Mans – elle s’exprime idéalement sur circuit comme en rallye historique. - Arnolt-Bristol Compétition : version dépouillée pour la piste, légère et efficace.

• Arnolt-Bristol Bolide : compromis usage route/circuit, pare-brise élargi.
• Arnolt-Bristol Bolide Deluxe : luxe intérieur, capote, sellerie Connolly.
• Arnolt-Bristol Coupé : rareté absolue, 6 unités produites, carrosserie fermée avec phares escamotables.

Design, couleurs et finitions intérieures/extérieures

Dessiné par Franco Scaglione pour Bertone, l’Arnolt-Bristol adopte un style barchetta avec capot descendant, ailes arrière sculptées et proportions étudiées pour l’aérodynamisme. Peintures personnalisées à l’origine (palettes vives italiennes ou motifs racing), selleries en cuir italien (notamment du Connolly pour la version Deluxe), accessoires de course d’époque (volant à jante fine, instrumentation Smiths), et présence du logo Pegasus rouge sur la proue illustrent l’attention au détail. Points d’originalité : phares escamotables sur le Coupé, absence de capote sur les modèles Compétition, finitions main ajustées selon le client. Chaque exemplaire diffère par la combinaison d’options et d’éléments artisanaux.

Autres éléments spécifiques

L’Arnolt-Bristol est homologuée pour de nombreux événements d’élégance et de compétition historique (Goodwood, Tour Auto, Concours d’Élégance). La rareté du châssis et l’histoire de chaque exemplaire (production dispersée entre l’Europe et les USA, destructions par incendie, victoires sportives) en font une pièce où la provenance et la documentation sont décisives.

Résumé

L’Arnolt-Bristol symbolise la rencontre entre l’ingénierie britannique, l’artisanat italien et l’énergie américaine, matérialisée par moins de 150 voitures assemblées en dix ans. Alliant moteur six cylindres, design Barchetta signé Scaglione, et une vraie vocation pour la compétition, chaque exemplaire se distingue par son histoire et son caractère artisanal. Aujourd’hui, ce modèle reste unique : toutes les recherches sur Arnolt concernent la Bristol, et la totalité des annonces du marché de la marque renvoient à cette référence appréciée des puristes.