Amphicar voitures anciennes à vendre

Histoire de l’Amphicar

L’Amphicar prend son envol en 1961, fruit du travail du visionnaire Hans Trippel, déjà renommé pour ses prototypes amphibies militaires dans les années 1930. Produite à Berlin et Lübeck, l’Amphicar 770 voit le jour sous la houlette de l’industriel Harald Quandt. Destinée à démocratiser la voiture amphibie auprès du grand public, elle est exportée majoritairement vers les États-Unis (plus de 3 000 unités sur un total de 3 878 produits). Malgré un prix d’achat élevé (10 500 DM, soit à l’époque la valeur de deux VW Coccinelles), la production s’arrête en 1965, et les derniers modèles sont liquidés en 1968. L’aventure commerciale s’achève face aux normes américaines anti-pollution et sécurité, ainsi qu’à une demande finalement restée modeste. L’entreprise américaine Hugh Gordon acquiert l’outillage et les stocks de pièces, prolongeant ainsi la possibilité d’entretenir ces modèles uniques au fil du temps.

Évolution et modèles de l’Amphicar

L’Amphicar ne connaîtra qu’une seule variante en production de série : la 770, conçue exclusivement comme cabriolet quatre places. Aucun restylage marquant ou série spéciale n’est proposée durant la courte carrière de la marque. Son appellation '770' fait directement référence à ses performances théoriques : 7 nœuds sur l’eau et 70 mph (environ 110-120 km/h) sur route. Sa diffusion internationale concerne principalement les États-Unis, mais quelques exemplaires atteindront le Royaume-Uni à partir de 1964.

Particularités et chiffres-clés de l’Amphicar

L’Amphicar est la seule automobile amphibie produite en série destinée au grand public. Sa carrosserie autoporteuse en acier intègre des solutions maritimes avancées : double joint d’étanchéité sur les portes, pompe de cale intégrée et feux de navigation bicolores sur le capot. La direction s’effectue par les roues avant sur la route comme sur l’eau, alors que deux hélices arrière assurent la propulsion aquatique. Elle fut la star de traversées audacieuses : la Manche ou le Yukon en Alaska, et a vécu plusieurs apparitions cinématographiques et télévisées. Les modèles exportés représentent environ 80% de la production. Pour le marché des véhicules anciens, l’offre et la demande sont parfaitement synchronisées, chaque mise en vente d’une Amphicar concernant le même code constructeur (part de marché de 100% pour l’offre comme pour la demande sur Classic Trader).

Fiche technique de l’Amphicar 770

Séries spéciales et modèles de collection

Aucune série spéciale officielle ou édition collector n’a été répertoriée durant la production. Toutes les Amphicar 770 sont construites selon une configuration très proche, ce qui renforce la rareté de chaque exemplaire existant aujourd’hui.

Entretien et points d’attention

La lubrification régulière constitue une opération clef après chaque navigation, impliquant l’accès aux graisseurs sous la banquette arrière. L’entretien est facilité par la relative simplicité mécanique du moteur Triumph Herald. Les joints d’étanchéité des portes et la pompe de cale doivent être surveillés régulièrement pour garantir le parfait isolement du cockpit lors des utilisations nautiques. Le maintien d’un bon état général de la carrosserie en acier – sujette à la corrosion – est impératif, l’Amphicar ne bénéficiant pas des traitements modernes anti-rouille.

Moteur, transmission et comportement routier

Le quatre cylindres Triumph de 1 147 cm³ fournit une puissance adaptée aux deux milieux, même si la conduite sur route s’avère très typée 'années 60', avec des suspensions fermes et un comportement direct mais peu dynamique. Sur l’eau, les deux hélices autorisent 12 km/h selon les conditions, la manœuvrabilité restant correcte par la direction assurée par les roues avant. La transmission Hermes permet le passage aisé du mode routier au mode aquatique grâce à deux leviers. La consommation s’établit autour de 10 L/100 km selon l’usage. - Amphicar 770 Cabriolet : Moteur Triumph Herald 1147 cm³, 4 cylindres, environ 38-44 ch, propulsion arrière, transmission Hermes spéciale, poids env. 1 050 kg.

Design extérieur, intérieur et accessoires

Hans Trippel vise ici un style hybride entre canot et automobile : lignes arrondies, ailerons arrière prononcés pour séduire la clientèle américaine, logo typé nautique. Quatre couleurs étaient proposées (blanc, rouge, bleu, vert). Habitacle spartiate mais fonctionnel, conçu pour résister à l’humidité : revêtements simples, sièges garnis de vinyle. Armement de série dédié aux besoins amphibies : feux de navigation bicolores, pompe de cale électrique, compteurs étanches, poignées intérieures de verrouillage renforcées. Aucun modèle officiel d’accessoires optionnels ni personnalisé d’usine n’est documenté.

Autres aspects marquants

Pour manipuler une Amphicar sur l’eau, un permis bateau innerve la législation (en plus du permis voiture standard pour la partie routière), ce qui a contribué à limiter la diffusion de l’Amphicar en Europe. Le logo du modèle, un 'A' barré de jaune (route) et de bleu (mer), illustre parfaitement l’esprit aventureux de ce véhicule unique.

Résumé

L’Amphicar reste sans équivalent dans l’histoire automobile. Sa polyvalence, son histoire industrielle singulière et son héritage technique original en font un objet véritablement hors norme. Produit à moins de 4 000 exemplaires et orienté principalement vers le marché américain, il demeure une référence absolue chez les amateurs de techniques atypiques et de mécaniques de collection d’avant-garde.