Riley Nine voitures de collection à vendre

Histoire de la Riley Nine

Dans les années 1920, Riley, connu d’abord pour ses bicyclettes et motos, choisit de se spécialiser dans la construction automobile. La Nine apparaît en 1926 à Coventry, pensée par Percy et Stanley Riley, et marque vite l’industrie britannique par son moteur moderne et ses solutions de carrosserie diverses. Produite jusqu’en 1938, la Nine s’impose non seulement sur les routes, mais également lors de grandes compétitions comme le Rallye Monte Carlo ou Brooklands, grâce à sa fiabilité et son style. Riley, absorbé par William R. Morris en 1939, a vu la Nine rejoindre la légende du sport automobile britannique, laissant une trace indélébile parmi les véhicules sportifs de l’entre-deux-guerres.

L’évolution des modèles Riley Nine

La première Riley 9 à quatre cylindres voit le jour dès 1907, mais c’est le modèle de 1926 qui est emblématique. Successivement, la série Nine se décline sous plusieurs variantes et éditions spéciales. La Brooklands, déclinée en roadster plus court, occupe le devant de la scène sportive à partir de 1927. À partir de 1929 apparaissent les versions Kestrel et Monaco, la première se distinguant par ses lignes fastback et sa structure bois-aluminium, la seconde par sa cible de berline compacte et luxueuse. Les derniers avatars comme Merlin, Falcon, Victor ou Touring Saloon se singularisent par leur carrosserie produite chez Briggs Motor Bodies. La production de la Nine s’arrête en 1938, laissant place à d’autres modèles Riley.

Les points forts de la Riley Nine

La Riley Nine s’illustre par son moteur 1,1L DACT à soupapes en V, une innovation technique à l’époque. Les multiples déclinaisons de carrosseries, du roadster sportif à la berline raffinée, permettent une rare polyvalence. Les versions Brooklands, Monaco et Kestrel sont particulièrement notables pour leur design et leurs performances. L’intérieur bénéficie de matériaux nobles comme le cuir et le bois de noyer, et d’instruments de qualité Smith. Sur le plan sportif, la Nine brille historiquement lors de compétitions majeures en Europe et au-delà.

Données techniques de la Riley Nine

Séries spéciales et modèles de collection

Plusieurs variantes de la Nine sont recherchées aujourd’hui :

• Brooklands (1927-1931) : Roadster deux places, adapté à la compétition avec moteur renforcé et double carburateur, vitesse de pointe 128 km/h, reconnue pour ses attaches de capot en cuir et sa ligne racée.
• Monaco (1926-1929) : Berline compacte luxueuse, accueille quatre passagers dans un habitacle raffiné, coffre spacieux pour l’époque.
• Kestrel (1933-1935) : Berline fastback à carrosserie bois/aluminium, intérieur cuir, finition haut de gamme.
• Merlin, Falcon, Victor, Touring Saloon (1935-1938) : Dernières déclinaisons avec carrosserie standardisée par Briggs Motor Bodies, recherchées pour leur rareté et spécificités d’équipement.

Moteur, comportement routier et transmission

Grâce à son moteur à double arbre à cames en tête, la Riley Nine propose un rendement supérieur à la plupart des automobiles de son segment à la même époque. Les modèles sportifs bénéficient de carburateurs SU double corps, d’arbres à cames spéciaux et même de rapports de boîte courts ('Brooklands Remote Exchange') pour maximiser l’accélération. Le châssis robuste en frêne et aluminium, associé aux roues à rayons et à une suspension étudiée, garantit une tenue de route sûre et un confort appréciable sur les longs trajets. Seul le système électrique 6V d'origine réclame une attention particulière lors de la restauration. - Brooklands : 4 cyl., 1087 cm³, 72 ch, 128 km/h, deux places, accent sport affirmé.

• Monaco : 4 cyl., 1087 cm³, env. 30 ch, berline quatre places, bagages généreux.
• Kestrel : 4 cyl., moteur préparé, double carburateur, carrosserie légère, intérieur raffiné.

Intérieur, confort et design extérieur

Le design de la Riley Nine contraste avec la production de son temps : carrosseries élégantes souvent bicolores (bordeaux/noir ou noir/bourgogne), lignes galbées, ailes proéminentes et toit ouvrant sont typiques. L’intérieur est traité avec raffinement : véritables sièges en cuir, inserts en bois, moquette dense, volant bakélite. L’instrumentation Smith, l’originalité du tableau de bord bois, et la qualité des assemblages étaient des arguments forts de vente. Les versions existantes intègrent parfois des options d'origine tel qu'un toit ouvrant ou des vitrages modulables. Les accessoires comme le Tonneau Cover ou le cache-roues démontable s’ajoutent à la personnalisation possible.

Autres informations remarquables

La Riley Nine est régulièrement accompagnée d’une documentation technique originale, de schémas électriques ou de carnets de bord d'époque. Importante scène de clubs internationaux comme le Riley Register ou le Vintage Sport Car Club permet un accès facilité aux pièces détachées et savoir-faire spécialisés. L’historique de chaque exemplaire (factures, photos restauration, attestations clubs) joue un rôle essentiel lors de l’achat ou de la vente.

Résumé

La Riley Nine demeure l’une des britanniques sportives de l’entre-deux-guerres les plus élaborées, offrant une grande diversité de carrosseries, une mécanique innovante et une finition intérieure de qualité. Aujourd’hui, elle continue à être recherchée autant pour ses performances réelles que pour son héritage technique, sa beauté et l’esprit communautaire qui l’entoure. Un choix privilégié pour les amateurs d’ingénierie anglaise classique et de rallyes historiques.