Panhard Junior voitures de collection à vendre

Histoire et genèse du Panhard Junior

Panhard & Levassor, fondé en 1891, a d’abord bâti sa réputation sur des voitures de luxe innovantes avec moteur à glissière, avant de se réorienter après-guerre vers des modèles plus compacts. À la demande initiale d’un importateur américain (Ferguson), la marque développe en 1952 le Junior, un roadster pensé pour plaire sur le marché US. Bien que ce contrat ait échoué, Panhard décide tout de même de lancer ce modèle. Conçu dans les ateliers Di Rosa puis fabriqué à Orléans, le Junior séduit les jeunes grâce à son caractère sportif et son accessibilité. Le succès de la première série, reconnaissable sous les codes X86 et X86 Sprint, en fait une référence parmi les amateurs de petites sportives françaises. En 1953, une version cabriolet plus spacieuse vient compléter l’offre.

Évolution et variantes du modèle Junior

Le Panhard Junior succède à la génération Dyna X et repose sur le châssis fiable de cette référence d’après-guerre. La première série (X86 et X86 Sprint, 1952-1954) utilise un moteur deux cylindres de 33 ch. En 1953, l’introduction du cabriolet apporte des améliorations de confort et un espace élargi. La deuxième série (X87 et X87 Sprint, 1952-1956) bénéficie d’un moteur évolué avec 40 à 42 ch. La plupart des carrosseries de la première génération sont en acier, contrairement à l’aluminium utilisé sur les toutes premières Panhard d’après-guerre. Au total, 4 714 exemplaires seront construits, jusqu’en 1956. Ce modèle n’aura pas de successeur direct, Panhard s’intégrant ensuite à Citroën.

Particularités techniques et statistiques d’annonce

Le châssis du Junior hérite de la robustesse du Dyna X, mais passe de l’aluminium à l’acier, sauf exceptions. Sa silhouette basse, ses commandes minimalistes et son ingénieux coffre accessible par la banquette caractérisent le modèle. La version cabriolet, lancée en 1953, élargit la clientèle grâce à des sièges pour trois personnes et une accessibilité accrue des équipements. La gamme Junior propose de la sportivité à la française, accessible et innovante, incarnant l’audace des années 50.

Données techniques du Panhard Junior

Séries spéciales et modèles remarquables

Deux séries principales : la première (X86 et X86 Sprint) et la seconde (X87 et X87 Sprint). Les exemplaires disposant du châssis en aluminium ou du rare cabriolet avec grandes portes et vitres à manivelle sont recherchés pour leur originalité et leur histoire au sein de la gamme.

Moteur, transmission et expérience de conduite

La combinaison du moteur boxer 2 cylindres et du châssis léger se traduit par un comportement très agile, apprécié sur petites routes sinueuses. Les versions 42 ch offrent un surplus de dynamisme. La boîte à 4 rapports est réputée précise et endurante. La tenue de route était parmi les meilleures de la catégorie lors de sa sortie. La configuration minimaliste de l’habitacle et l’absence d’accessoires superflus rappellent l’esprit « sport abordable » d’après-guerre. Parmi les modèles les plus notoires, signalons la version Sprint (allégée, plus performante) et le cabriolet X87 pour sa polyvalence et son élégance unique.

Design intérieur, extérieur et équipements particuliers

Le Junior doit ses lignes à Di Rosa : capot plongeant, calandre singulière, habitacle ouvert. Les premières versions arborent des peintures vives caractéristiques des années 1950 et des selleries minimalistes. Un détail à noter, le coffre n’est accessible que par le basculement du dossier. La finition reste fonctionnelle et dépouillée mais bien réalisée pour l’époque. Certains accessoires tels que les pare-brise surbaissés, couvre-capote spécifiques ou insignes Sprint ajoutent à la personnalité du modèle.

Éléments complémentaires

Le Junior est souvent cité comme source d’inspiration dans le design retro, à l’image de la Nissan Figaro de 1991. Il incarne aussi la dernière réponse de Panhard à la mode des petits roadsters européens avant l’intégration dans Citroën.

Résumé du Panhard Junior

Petit roadster sportif, le Panhard Junior reste un témoin du savoir-faire et de l’innovation automobile française des années 50. Son histoire liée à l’évolution de Panhard, la rareté des modèles, et les spécificités techniques et esthétiques font aujourd’hui tout l’intérêt de ce modèle sur le marché des voitures de collection.