De Tomaso Deauville : voitures anciennes à vendre

Histoire et origine de la De Tomaso Deauville

Présentée pour la première fois au Salon de l’auto de Turin en 1970, la De Tomaso Deauville a marqué l’ambition du constructeur argentin Alejandro de Tomaso d’élargir l’offre sportive à l’univers des berlines de luxe. Inspirée par le style britannique, notamment la Jaguar XJ, la Deauville s’adresse à une clientèle en quête de confort, d’élégance, et de performances franches. Son développement s’inscrit dans une tendance où les ateliers italiens fusionnent savoir-faire haut de gamme et puissance mécanique, adaptée aux marchés internationaux exigeants.

Histoire des modèles et évolution

La Deauville a été produite sur une période de quinze ans en deux séries distinctes. La première série posait les bases stylistiques et mécaniques, alors que la Série 2, plus rare, est notamment identifiable à sa direction ZF et à certains détails extérieurs comme les pare-chocs chromés. Seulement 243 à 244 unités ont été fabriquées pour l’ensemble des deux séries, ce qui confère à chaque modèle une exclusivité particulière. La Deauville n’a pas connu de successeur direct, le marché étant trop étroit et spécifique pour soutenir la poursuite de la gamme. Les versions à conduite à droite restent particulièrement rares, ciblant principalement le marché britannique.

Particularités de la De Tomaso Deauville

La Deauville combine un châssis sophistiqué à une suspension indépendante aux quatre roues et des freins à disques sur chaque essieu, reprenant ainsi le meilleur de la technique automobile de l’époque. Elle intègre un moteur V8 5,8 litres Ford Cleveland, partagé avec la Pantera, ce qui lui procure des performances bien supérieures à la plupart des berlines européennes de la même époque. L’intérieur met l’accent sur le confort avec des finitions mêlant cuir, velours, et des détails de grande qualité, incluant des équipements parfois rares et spécifiques sur certains modèles.

Données techniques

Séries spéciales et modèles de collection

La Deauville se décline en deux séries, la seconde intégrant des évolutions notables telles qu’une direction assistée ZF et certains éléments de finition distinctifs (situer/version avec pare-chocs chromés, ou équipement intérieur exclusif). Les exemplaires à conduite à droite valent également mention, compte tenu de leur extrême rareté. Certaines unités se distinguent par des finitions intérieures particulièrement raffinées ou des options hors du commun pour l’époque.

Moteur, performances et comportement routier

Le V8 Cleveland de 5,8 litres confère à la Deauville des accélérations soutenues et une vitesse maximale remarquable pour une berline de ce gabarit, avec près de 233 km/h en pointe. La boîte automatique Ford C6 à trois vitesses assure une transmission fiable et robuste, adaptée à la puissance délivrée. Grâce à sa suspension intégrale indépendante et à ses quatre freins à disques, la Deauville délivre un comportement précis, orienté vers le confort routier sans négliger l’agilité. Sur route, elle se distingue par sa stabilité et sa capacité à avaler les kilomètres à haut régime sans forcer. - Deauville Série 2 : Direction assistée ZF, finitions intérieures rehaussées, détails esthétiques particuliers.

• Versions à conduite à droite : Très rares, principalement destinées au marché britannique, elles reprennent toutes les caractéristiques de luxe et de performance des modèles standard.

Design, intérieur et équipements

Signée par Tom Tjaarda sous la houlette de Ghia, la carrosserie reprend des lignes équilibrées et un profil élégant. Les matériaux de l’habitacle, cuir véritable et velours de grande qualité, soulignent la vocation luxueuse du modèle. Certains exemplaires affichent des teintes extérieures rares ou des combinaisons intérieures personnalisées, souvent réalisées à la demande. Les pare-chocs chromés sur certaines variantes ajoutent une touche de brillance à la silhouette. De nombreuses Deauville étaient configurées avec des accessoires de confort rarement présents sur la concurrence lors de leur sortie, comme des équipements électriques étendus ou une climatisation sophistiquée pour l’époque.

Autres particularités

La production très limitée et la fabrication majoritairement artisanale font de chaque Deauville un objet unique. Certaines pièces détachées spécifiques peuvent être plus difficiles à trouver que pour d’autres marques établies, mais la communauté internationale facilite aujourd’hui la restauration grâce à des réseaux de passionnés et des fournisseurs spécialisés.

Résumé

La De Tomaso Deauville cristallise une ère où la berline de luxe s’est ouverte à la performance, combinant l’audace stylistique italienne avec une motorisation américaine puissante. Seulement 243 à 244 exemplaires produits font de chaque véhicule une pièce rare. Design signé Tjaarda, V8 Ford, confort et équipements hors standards : la Deauville demeure l’une des interprétations les plus originales et exclusives de la grande berline sportive des années 1970 et 1980.