Bizzarrini voitures de collection à vendre

Histoire de Bizzarrini

Fondée à Livourne en 1964 par Giotto Bizzarrini, fort d’une expérience chez Alfa Romeo, Ferrari, Lamborghini et Iso, la marque éponyme s’oriente d’emblée vers l’exclusivité et la compétition. Après des succès techniques majeurs chez Ferrari, incluant la mythique 250 GTO, Bizzarrini lance sa propre structure pour poursuivre une vision radicale de la sportive. D’abord intégrée au projet Iso Grifo A3/C, sa rupture avec Iso Rivolta conduira au lancement du fameux GT 5300 sous sa propre marque. Malgré une conception avant-gardiste, la société fait face à des difficultés financières et arrête sa production dès 1969, laissant derrière elle des modèles en avance sur leur temps—et aujourd’hui extrêmement recherchés.

Évolution des modèles Bizzarrini

La gamme débute avec l’Iso Grifo A3/C, véritable précurseur du GT 5300 Strada. Ce modèle, conçu aussi bien pour la route que pour le circuit, fait forte impression par la suite sous le badge Bizzarrini. À ses côtés, la 1900 GT Europa, dite "baby Grifo", propose dès 1966 un accès plus abordable à la marque et se démarque par des choix techniques audacieux comme une carrosserie en fibre de verre et sa légèreté extrême. Enfin, la P538, pure barquette de course, incarne le sommet de l’engagement de la marque dans l’endurance avec seulement quelques exemplaires produits, le plus souvent sur commande ou à la pièce. Après la fermeture, certains châssis inachevés ou prototypes ont été complétés ultérieurement, conférant à chaque exemplaire une histoire particulière.

Particularités et statistiques des modèles Bizzarrini

Les voitures Bizzarrini se démarquent par une architecture semi-monocoque légère à la pointe de la technologie des années 1960, des moteurs d’origine Chevrolet ou Lamborghini selon les versions, et une aérodynamique soignée (souvent dessinée par Giugiaro ou infléchie par le savoir-faire Bertone). Les modèles marquants sont caractérisés par des pièces uniques—comme les sièges en cuir cousus main et la carrosserie fixée avec des milliers de rivets aluminium—au service autant du style que de l’efficacité sur piste et route.

Données techniques principales

Séries spéciales et prototypes exclusifs

Chaque Bizzarrini s’apparente déjà à une édition limitée par sa rareté, mais certains modèles sortent du lot : la GT 5300 Spyder (carrosserie ouverte très rare), un unique P538 à carrosserie adaptée pour la circulation à Viareggio, et des exemplaires personnalisés de 1900 GT Europa, certains réalisés avec moteurs alternatifs (Fiat, Ferrari Dino) ou détails sur-mesure. L’ensemble de la production, incluant de nombreux châssis inachevés ou reconstruits après la faillite, confère à chaque exemplaire une unicité remarquable.

Entretien, points faibles et aspects à surveiller

Aucune faiblesse structurelle chronique n’est documentée pour les modèles Bizzarrini, mais leur conception semi-artisanale et la très faible diffusion imposent une vigilance particulière sur l’origine des pièces (surtout la fibre de verre pour les 1900 GT Europa, et l’aluminium pour la GT 5300), l’historique des restaurations et la conformité aux spécificités d’origine. Les pièces mécaniques, souvent d’origine américaine (Chevrolet) ou Opel, sont plus accessibles mais l’authenticité de la carrosserie et des châssis doit faire l’objet d’une attention scrupuleuse, d’autant que de nombreux véhicules ont été complétés "à la carte" après 1969.

Moteurs, comportement dynamique et plaisir de conduite

La Bizzarrini GT 5300 Strada surprend toujours par la vigueur de son V8, une motricité exemplaire grâce au placement du moteur, et une tenue de route supérieure à nombre de GT contemporaines. La 1900 GT Europa, plus légère, joue la carte de la maniabilité et de l’agilité avant tout, épaulée par sa suspension indépendante et sa répartition des masses parfaite. Quant à la P538, elle reste réservée à la piste ou à des évènements historiques, offrant une expérience radicale conçue pour l’endurance. 1. GT Strada 5300 : V8 5,3L, env. 290 km/h, carrosserie aluminium, 133 exemplaires. 2. 1900 GT Europa : 4 cylindres Opel/FIAT/Dino, poids plume, 12 à 20 exemplaires originaux. 3. P538 : V8 ou V12 central, barquette de course, 5 originaux, 3 châssis postérieurs.

Design extérieur, intérieur et équipements spécifiques

La première signature de la marque reste son design racé, dérivé des études de Giugiaro chez Bertone et peaufiné en soufflerie. Carrosseries en aluminium riveté ou fibre de verre, proportions basses et larges, signature visuelle marquée par les phares carénés et l’arête vive du capot. L’intérieur associe sièges en cuir cousus main, instrumentation typée course et volant en bois à trois branches. Certains modèles disposent d’options de jantes Campagnolo Electron, de vitrages teintés ou de configurations intérieure personnalisées selon les desiderata des premiers propriétaires.

Autres particularités

Le logo Bizzarrini, un aigle stylisé sur fond rouge encerclé de crans d’engrenage, évoque l’ancrage toscan de la marque. On note la présence d’exemplaires "one-off" dotés de spécificités uniques selon leur histoire propre. Depuis 2020, un projet de renaissance par Pegasus Brands a été annoncé, soulignant l’empreinte laissée par Bizzarrini dans le paysage du grand tourisme italien et la passion persistante autour de la marque.

Résumé

Bizzarrini incarne un pan unique de l’histoire automobile italienne : chaque modèle concentre innovation, design puriste et noblesse technique. Avec des chiffres de production infimes (ex : moins de 150 GT 5300 et à peine une vingtaine de 1900 GT Europa), la rareté et les variations individuelles renforcent l’attrait de ces voitures pour les connaisseurs. La supériorité technique des Bizzarrini, leur engagement en course et la signature de grands noms du design leur confèrent une place à part dans l’univers des voitures de collection.