Amilcar voitures anciennes à vendre

Histoire et origine d’Amilcar

Fondée en 1921 à Saint-Denis près de Paris par Émile Akar et Joseph Lamy, Amilcar puise son nom de l’anagramme de ses créateurs. À la suite de la Première Guerre mondiale, l’État français encourage la démocratisation automobile via des taxes réduites sur les petites voitures, déclenchant un engouement pour les cyclecars. Amilcar investit ce marché naissant avec des modèles compacts et abordables, comme la première CC, capable d’atteindre 75 km/h. Rapidement, la marque s’oriente vers la performance en compétition et s’impose sur des épreuves prestigieuses comme le rallye de Monte-Carlo et le Bol d’Or. Malgré des difficultés financières dès 1924, Amilcar cherche à se diversifier avec la routière Pégase de 11 CV puis, en 1937, doit intégrer le groupe Hotchkiss. La production cesse définitivement avec l’arrivée de la Seconde Guerre mondiale, marquant la fin d’une aventure aussi brève qu’intense dans l’histoire automobile française.

Évolution et modèles marquants Amilcar

La gamme Amilcar démarre avec la CC, typique cyclecar alignant simplicité mécanique et accessibilité fiscale. Vers 1924, la CGS (Chassis Grand Sport) fait entrer la marque dans une nouvelle ère : plus lourde mais riche en innovations, elle offre 30 ch et touche les 115 km/h, avec freinage sur les quatre roues et démarreur électrique. Très présente en compétition, la CGS évolue en CGSS (Grand Sport Surbaissé). Parmi les autres séries notables, citons la C4, mi-sportive à moteur 4 cylindres, la C6 six cylindres destinée à la course, la torpédo Type E, la 5CV populaire, ou les M-Type et ses déclinaisons pour le tourisme. L’ultime modèle, la Compound, lancée en 1938, adopte une carrosserie aluminium et une architecture moderne. Des dérivés sous licence voient le jour en Allemagne (Pluto), Autriche (Grofri), Italie (Amilcar Italiano).

Particularités et points forts d’Amilcar

Amilcar se distingue par ses véhicules d’un poids très contenu et une architecture favorisant de véritables sensations de conduite. L’esprit sportif imprègne toute la gamme, appuyé par la notoriété acquise en compétition. L’innovation mécanique se traduit par l’emploi de nouveaux systèmes de freinage et d’éléments techniques avancés pour l’époque, notamment l’apparition d’une carrosserie aluminium « Boattail » sur certains modèles CGS, signée Ch. Duval, et le légendaire cheval ailé « Pégase » servant de mascotte sur les capots. L’engouement actuel pour le CGS est tangible : cette version représente à elle seule 48,1 % de l’offre sur le marché Classic Trader, et concentre près de 47 % des consultations d’annonces Amilcar, loin devant les autres séries comme C4, Typ M, CC ou C6.

Données techniques Amilcar

Séries limitées et modèles de collection

Parmi les versions les plus recherchées figurent la CGS Grand Sport « Boattail » en aluminium par Ch. Duval, extrêmement rare dans son état d’origine. Le modèle CGSS Surbaissé, fait pour la compétition, ou la C6 à moteur six cylindres, se distinguent par leur exclusivité et leur héritage sportif. En dehors de la France, les adaptations Pluto (Allemagne) ou Grofri (Autriche) offrent aussi un intérêt particulier pour leur histoire et leur rareté.

Moteur, transmission et comportement routier

L’expérience de conduite des Amilcar est centrée sur la légèreté, l’agilité et la vivacité mécanique. Le faible poids procure une grande réactivité et un plaisir de conduite immédiat, même avec des puissances modérées. Les modèles CGS et CGSS disposent d’une tenue de route dynamique, avec une position de conduite basse et directe, idéale pour sentir la route. Certains modèles, comme la C6 à six cylindres, offrent une accélération et une vitesse de pointe rares à l’époque. La boîte de vitesses manuelle, souvent à 4 rapports, privilégie la connexion mécanique entre le pilote et la voiture. - CGS (Chassis Grand Sport) : 4-cylindres, 1 074 cm³, 30 ch, 115 km/h, réputée pour sa maniabilité et ses innovations techniques.

• C6 : 6-cylindres, jusqu’à 85 ch, véhicule de compétition, performances remarquables pour les années 1920.
• Typ M : modèle de tourisme à moteur culbuté 1 200 à 2 150 cm³.
• CC : cyclecar original, 903 cm³, 22 ch, simplicité et légèreté.

Design, intérieur et équipements spécifiques

Le design Amilcar combine sobriété et dynamisme. Les premières créations affichent une carrosserie simple et profilée, puis évoluent avec l’ajout de signatures esthétiques : boattail en aluminium, lignes profilées, radiateurs ornés du cheval ailé Pégase (création Pierre Darel). Les couleurs d’époque privilégient le bleu, le bordeaux et l’argent, courantes dans les années 1920-30. L’intérieur, rudimentaire mais fonctionnel, privilégie la légèreté, l’ergonomie pilote et un équipement restreint pour maximiser les performances. Certaines versions de luxe disposent d’accessoires spécifiques : mascotte, instrumentation additionnelle, sellerie en cuir, etc.

Informations complémentaires

Le logo Amilcar évolue au fil des années : de la simple écriture stylisée jusqu’à l’incontournable triangle rouge à Pégase, référence mythologique à la légèreté et à la vitesse. L’influence d’Amilcar se retrouve aussi dans l’inspiration qu’elle a suscitée parmi d’autres constructeurs sportifs, dont Bugatti. En Italie et en Allemagne, la marque a laissé une empreinte avec la production sous licence, offrant une diversité de variantes rares sur le marché.

Résumé

Avec son histoire condensée entre 1921 et 1940 et une orientation affirmée vers la légèreté et la performance, Amilcar occupe une place à part dans l’univers des véhicules anciens français. La rareté de certains modèles, leur succès en compétition, l’audace stylistique et l’ingéniosité mécanique continuent d’attirer connaisseurs comme amateurs. En consultant la sélection Classic Trader, on découvre une diversité de modèles reflet du dynamisme et de l’inventivité de cette marque pionnière du sport automobile hexagonal.