1954 | Lancia Appia C10

Numéro d'immatriculation: PM-78-13


*Lancia Appia Série 1 : la petite Aurelia à la qualité exemplaire
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Il y a des voitures qui vous laissent sans voix. Tellement bien conçues, tellement raffinées, pensées dans les moindres détails et pourtant si discrètes. C’est exactement ce que représente cette Lancia Appia Série 1.


*Série 1 : la mini Aurelia
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Voici la toute première version, la toute première série. L’Appia telle que Lancia l’avait imaginée à l’origine. Inspirée de la grande Aurelia, mais en format réduit. Non pas une version allégée, mais une véritable mini-Aurelia, sans concession. Rien n’a été négligé, aucune entorse à la qualité.

Cette Série 1 bénéficie de nombreux éléments de carrosserie en aluminium. Notamment les ailes arrière (réservées aux tout premiers exemplaires), le capot, le coffre, les portières et les encadrements de fenêtres. Pourquoi ? Pour alléger le tout bien sûr. Cette voiture pèse environ 800 kilos. Un atout de taille pour participer à des événements comme la Mille Miglia.


*Légère, mais technologiquement avancée
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Ce poids plume associé à l’unique suspension avant à colonnes coulissantes – un système robuste et breveté que Lancia utilisait depuis la Lambda et qui vit ici sa dernière application – offre un comportement routier remarquable. Une tenue de route dont bien des Citroën pourraient s’inspirer, avec une touche de sportivité en prime. Les irrégularités de la route sont absorbées avec une aisance déconcertante, tout en conservant une conduite vive et précise. Une prouesse de finesse et de maîtrise.

Un détail intéressant : la carrosserie est si rigide que vous pouvez lever la voiture des deux côtés en gardant les portes ouvertes, sans qu’elle ne se déforme. Et sans montant central. Une véritable démonstration de qualité. Elle se présente très bien, avec une peinture refaite dans le passé et en bel état. Les éléments chromés sont soignés, les pare-chocs en aluminium nets. Les vitrages ne montrent que peu de traces du temps. Cette Appia a passé la majeure partie de sa vie dans la région de Turin, sa ville natale.


*Un intérieur d’une authenticité rare
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L’habitacle conserve en grande partie sa sellerie d’origine en laine, dans un état étonnamment préservé. Les sièges avant sont séparés, comme il se doit sur une Série 1, et l’ensemble respire l’atmosphère typique des premières Lancia : ivoire omniprésent, un superbe volant digne de l’Aurelia, une impression de fabrication artisanale, légère mais robuste.


*Le V4 de Lancia : dynamique et fiable
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Sous le capot se cache un véritable bijou : un moteur V4 compact mais plein de caractère. Il a une belle voix, une réponse franche et, grâce au faible poids, des performances étonnamment vives. La boîte est parfaitement étagée, typiquement Lancia. Une anecdote : un magazine italien a parcouru plus de 150 000 kilomètres avec une Appia dans les années 50. Lors du démontage, les tolérances mécaniques étaient toujours dans les normes d’origine. Pour une voiture des années 50, c’est impressionnant.


*La philosophie Lancia
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Cette voiture s’adresse aux amateurs éclairés. Pas de démonstration tapageuse, mais une œuvre pensée avec intelligence et élégance. Il y a une véritable noblesse dans sa conception. Lancia fabriquait cette Appia à la même époque que l’Aurelia et, plus tard, la Flaminia, selon une philosophie identique. Les mêmes exigences, la même attention au détail, mais pour un public qui privilégie la substance à l’apparence.

Et le plus beau ? Elle roule toujours comme si elle était sortie d’usine hier. Aucune vibration, elle glisse sur les pavés, parfaitement à l’aise dans la circulation actuelle. C’est une voiture qui s’adapte aussi bien à la ville qu’aux petites routes, et surtout à ceux qui apprécient la qualité sans chercher à briller.

Cette Appia n’est pas une relique, mais une évocation vivante de ce que furent Lancia et l’ingénierie automobile à leur apogée : ingénieuse, durable, légère et élégante. On murmure parfois son nom dans le même souffle que Bentley. Ce n’est pas exagéré. La seule différence ? L’Appia n’est pas élitiste. Elle est raffinée, mais humble. Artisanale, mais accueillante.


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