Bizzarrini GT Strada 5300 voitures de collection à vendre

Histoire et origine de la Bizzarrini GT Strada 5300

La Bizzarrini GT Strada 5300 fut lancée en 1964 sous l’impulsion de Giotto Bizzarrini, figure clé de l’automobile italienne, déjà à l’origine de la Ferrari 250 GTO. Ce coupé Gran Turismo découle directement du projet Grifo A3/C réalisé avec Iso Rivolta. Après la fin de la collaboration, Bizzarrini poursuivit l’aventure sous son propre nom et développa une version routière dérivée de celle engagée aux 24 Heures du Mans, où le modèle remporta des victoires de classe en 1964 et 1965. Le dessin de la carrosserie, bas (1,11 m), profilé et sans pare-chocs, provient de Bertone et d’un jeune Giorgetto Giugiaro. La structure légère, la position avancée du moteur et l’aérodynamisme travaillé traduisent la visée compétitive de cette machine née pour dépasser les standards de la GT italienne.

Historique du modèle et évolution

Développée à l’origine comme l’extension du projet Iso Grifo A3/C pour l’endurance, la GT Strada 5300 sera produite entre 1964 et 1968 en versions course (Corsa) et routière (Strada). La Strada constituait l’offre la plus civilisée, bien que conservant l’ADN de la voiture de compétition, avec une carrosserie aluminium rivetée et des solutions techniques avancées. Elle fut ensuite remplacée par la plus rare Bizzarrini P 538, modèle encore plus radical destiné à la course. Les premières séries de la 5300 GT se distinguent par un tableau de bord "pre-series" équipé d’instruments Iso A3/L et de vitrages spécifiques.

Particularités et faits marquants de la Bizzarrini GT Strada 5300

La 5300 GT Strada se distingue par son V8 Chevrolet positionné très en arrière pour une distribution optimale du poids, son centre de gravité ultra-bas et ses tanks latéraux logés dans les bas de caisse pour améliorer l’équilibre dynamique. Les freins intérieurs, la suspension sophistiquée, et la caisse rivetée en aluminium compte parmi ses caractéristiques uniques. Les finitions du poste de pilotage, le soin apporté à la sellerie cuir, l’instrumentation précise et le volant en bois conjuguent l’esprit GT à l’italienne et l’univers des circuits. Ce modèle représente 100 % de l’offre et de la demande des modèles Bizzarrini référencés, soulignant son exclusivité absolue sur le marché.

Données techniques

Séries spéciales et modèles de collection

Outre la version Strada destinée à la route, la déclinaison Corsa (racing) fut développée pour la compétition, obtenant d’excellents résultats à l’international, particulièrement lors des éditions 1964 et 1965 des 24 Heures du Mans. Certaines premières unités à instrumentation spécifique et finitions distinctives sont recherchées pour leur originalité.

Points faibles et aspects à surveiller

L’aluminium riveté et la complexité structurelle impliquent une attention particulière lors de la restauration. L’accès au distributeur nécessite de passer par le tableau de bord, ce qui complique certaines interventions mécaniques. L’approvisionnement en pièces spécifiques, notamment pour la carrosserie ou l’aménagement intérieur, représente un défi qui requiert un réseau spécialisé.

Moteur, comportement routier et transmission

Le V8 Chevrolet de 365 ch confère à la GT Strada 5300 un tempérament très vif : accélérations franches, vitesse maximale annoncée proche de 290 km/h, reprises puissantes grâce au couple élevé. La boîte manuelle et la répartition exemplaire des masses produisent un comportement précis dans les virages rapides comme en usage quotidien, rareté dans sa catégorie alors dominée par Ferrari ou Maserati. Le système de suspension avancé et les freins à disque intérieurs contribuent à une sécurité active exceptionnelle pour l’époque. Parmi les modèles les plus remarqués : les tout premiers exemplaires “pre-series”, dont le tableau de bord, l’équipement d’instruments et les détails de carrosserie diffèrent sensiblement et font l’objet d’une cote élevée auprès des connaisseurs.

Design extérieur, intérieur et détails d’équipement

L’esthétique de la GT Strada 5300 est signée Bertone et Giugiaro : ligne tendue, capot long, cockpit compact et vitres courbes. Le choix de l’aluminium, les rivets visibles, les sièges en cuir cousus main, le volant en bois massif, l’instrumentation complète Smiths, participent à l’atmosphère. Certains exemplaires disposent de teintes spéciales ou d’incrustations uniques. La finition est au niveau d’une Gran Turismo d’exception, entre authenticité italienne, rationnalité technique et souci du détail. Des options telles que des feux plexiglas, absence de pare-chocs ou configurations racing faisaient partie des accessoires personnalisables.

Autres caractéristiques à signaler

Le pare-brise fortement bombé et l’absence de pare-chocs témoignent de la recherche d’un aérodynamisme optimal. L’influence directe des 24 Heures du Mans sur le cahier des charges et la notoriété du chef de projet (Bizzarrini ayant aussi développé le moteur V12 Lamborghini ou œuvré sur la Ferrari Breadvan) démontrent la filiation exceptionnelle de ce modèle.

Résumé

Authentique chef-d’œuvre de l’ingénierie automobile italienne, la Bizzarrini GT Strada 5300 marie la culture du sport automobile à un luxe discret. Sa conception minutieuse, son histoire liée aux plus grandes courses d’endurance et sa rareté absolue sont autant d’éléments qui en font une pièce maîtresse pour connaisseurs exigeants et passionnés du design et de la performance transalpins.