Fairthorpe : Voitures anciennes à acheter

Histoire de Fairthorpe

Fondée en 1954 par Donald Bennett, Fairthorpe fut une marque à part dans l’univers de l’automobile britannique. Avec une production démarrée à Chalfont St Peter puis déplacée à Denham, l’objectif de Bennett était de proposer des véhicules sportifs légers, abordables et agiles, souvent vendus aussi en kit pour un public amateur de mécanique et d’auto-construction. Dans les années 1950, la gamme démarre avec de petits coupés motorisés par des blocs de moto 250 à 650 cm³, puis s’élargit avec des modèles à l’allure sportive et carrosseries en fibre de verre. Fidèle à sa vocation d’innovation sur la légèreté, Fairthorpe connaîtra un destin en marge des grands constructeurs jusqu’en 1976.

L’évolution des modèles Fairthorpe

La première voiture, l’Atom, se distingue par un châssis minimaliste et un moteur de moto Excelsior, suivie de l’Atomota, modernisée avec moteur BSA et boîte Standard 8. En 1956 arrive l’Electron, deux places à moteur Coventry Climax, rapidement relayé par la plus abordable Electron Minor à moteur Triumph Standard 10 puis, plus tard, Spitfire. Prisé pour son comportement routier grâce au poids plume de la structure, ce modèle représente la majorité de la production Fairthorpe — plus de 500 exemplaires. Les versions fermées, telle l’Electrina (20 exemplaires environ), et les variantes plus ambitieuses comme la Zeta (Ford Zephyr 2,5L, 137 ch) ou la Rockette (compromis puissance/poids), témoignent de la recherche constante d’évolution. La fin des années 60 voit l’arrivée du TX-GT sur base Triumph GT6 et du buggy Tripper, avant la fin de la production au milieu des années 70.

Particularités et chiffres clés de Fairthorpe

Fairthorpe se démarque par son recours précoce à la fibre de verre et sa politique de vente en kit, rendant ces sportives accessibles à de véritables amateurs de mécanique. La légèreté était un leitmotiv, tout comme la polyvalence des motorisations, allant du petit mono ou bicylindre aux quatre cylindres sportifs jusqu’aux six cylindres Ford Zephyr. Les Electron Minor ont assuré la notoriété et la viabilité de la marque.

Données techniques

Séries spéciales et modèles convoités

Certaines variantes se distinguent par leur rareté : l’Electrina (moins de 20 exemplaires, carrosserie fermée, 4 places), la compétition Zeta au moteur Ford Zephyr 2.5L (production limitée, machine dédiée au sport), ou encore le Rockette, version plus légère à usage spécifique. Le TX Tripper, conçu en partenariat avec le fils du fondateur, représente aussi un cas à part, plus centré loisir que pure performance.

Points faibles et entretien

Aucune liste précise de défauts récurrents n’est documentée, mais la grande diversité mécanique (blocs Triumph, Ford, moteurs moto) impose une attention particulière lors de l’achat. La rigidité de la fibre de verre, le vieillissement du châssis, et l’état artisanal de nombreux kits exige un examen approfondi de la structure et une vérification des assemblages – la rareté des pièces spécifiques peut compliquer la restauration, notamment pour les versions Zeta ou Electrina.

Moteurs, transmission et comportement routier

L’ADN Fairthorpe : légèreté, puissance contenue, plaisir du pilotage pur. Les Atom à moteurs excités délivraient une expérience proche de la moto, tandis que l’Electron et l’Electron Minor avec leurs blocs Triumph offraient un excellent compromis, 45 à 93 ch pour moins de 600 kg. La version Zeta, avec son 6-cylindres Ford, atteignait 137 ch, mais au détriment d’un équilibre délicat. Transmission manuelle, liaisons au sol simples, peu d’aides électroniques, tout mise sur le ressenti mécanique et une direction directe. 1. Electron Minor : moteur Triumph, 2 places ouvertes, châssis léger, performance homogène. 2. Zeta : 2,5L Ford Zephyr, 137 ch, rare, axée compétition. 3. Electrina : version fermée, 4 places, série ultra-limitée. 4. TX-GT : sur base Triumph GT6, suspension indépendante, modernité relative. 5. Tripper : buggy tout chemin, production marginale.

Intérieur, confort, extérieur et design

Les Fairthorpe arborent un style anglo-saxon dépouillé où la fonctionnalité prime. L’utilisation de la fibre de verre autorise des formes arrondies mais simples, souvent influencées par l’aviation (héritage de Bennett). L’habitacle est minimaliste : sièges baquets, instrumentation centrée sur la lecture analogique, volants trois branches, selleries basiques (vinyle, parfois tissus d’époque brittaniques). L’extérieur propose des ailes souples, des lignes lisses, parfois des hardtops (Electrina), des coloris fréquemment unis (bleu, vert, rouge). La personnalisation était possible lors des commandes kits : panneaux de tableau de bord, volant bois, jantes alliage ou accessoires period-correct.

Autres aspects marquants

Fairthorpe a marqué les esprits chez les amateurs de kit-cars britanniques, moins pour sa diffusion large que pour l’audace technique sur le choix des matériaux et la philosophie de proposer une sportive maison au juste prix, montage compris. Cette liberté de configuration rend chaque Fairthorpe unique sur le marché des classiques.

Résumé

Fairthorpe occupe une place atypique parmi les voitures de collection britanniques en misant sur l’innovation légère, la personnalisation et l’accessibilité grâce à la vente en kits. L’Electron Minor domine aujourd’hui l’offre, reflet d’une production de niche mais riche d’ingéniosité, à destination des passionnés de sportives anglaises originales.