Chenard - Walcker T8 voitures de collection à vendre

Histoire de la Chenard - Walcker T8

Fondée par Ernest Chenard, ingénieur ferroviaire et fabricant de cycles, et Henri Walcker, ingénieur des mines, la société Chenard & Walcker commence par fabriquer des tricycles motorisés en 1898. Après la fabrication de leur première automobile à quatre roues en 1900, la société grandit et devient, à la veille de la Seconde Guerre mondiale, le quatrième constructeur automobile français. Entre 1927 et 1931, un rapprochement avec Delahaye permet le partage de moteurs et de composants, comme en témoigne l’utilisation du bloc Delahaye T108 sur la T8. Les véhicules sont assemblés à la main, faute d’investissement suffisant pour automatiser la production, et le groupe fait finalement faillite en 1936. L’activité automobile s’arrête en 1940 suite à la fusion avec Matford et la reprise par Chausson.

Évolution du modèle T8

La Chenard - Walcker T8 apparaît en 1929, succédant aux autos quatre cylindres de la marque par une motorisation six cylindres plus moderne, issue du partenariat avec Delahaye. Positionnée dans le segment des berlines et limousines de luxe, la T8 demeure produite jusqu’en 1932, période marquée par la crise économique et l’intensification de la concurrence. Son successeur direct reste inexistant, la marque réorientant progressivement ses activités et finissant absorbée par d’autres acteurs de l’industrie.

Particularités de la Chenard - Walcker T8

La T8 est réputée pour son moteur six cylindres en ligne Delahaye de 2 512 cm³ développant 54 chevaux, distinction notable dans les années 1930 pour une voiture française à vocation routière. Autre point marquant : l’élégance artisanale de sa carrosserie, réalisée à la main à Gennevilliers. En raison de la faible capitalisation de la marque, chaque exemplaire reflète un artisanat soigné, rarement standardisé.

Données techniques de la Chenard - Walcker T8

Séries spéciales et modèles de collection

Aucune série spéciale connue n’existe pour la Chenard - Walcker T8, chaque exemplaire étant déjà unique en raison de son assemblage artisanal et le faible volume de production.

Moteur, performance et comportement routier

Grâce à son moteur Delahaye, la T8 offre des performances honorables pour une berline de la fin des années 1920, avec un couple souple et une puissance adaptée aux trajets de l’époque. La transmission et les trains roulants, typiques du luxe français de l’entre-deux-guerres, privilégient le confort sur les routes nationales. La rareté des pièces mécaniques spécifiques Delahaye nécessite une vigilance particulière lors de l’entretien. La T8 excelle sur de longues distances à allure modérée, son châssis et sa suspension offrant une stabilité recherchée par les connaisseurs. Les variantes berlines et limousines sont les plus recherchées pour leurs habitacles spacieux et la qualité de leur finition d’époque.

Design, intérieur et équipements

Le design extérieur s’inspire des tendances françaises dominantes de la période, avec d’imposantes ailes enveloppantes, une calandre verticale et une garniture de carrosserie en aluminium poli. À l’intérieur, les selleries sont souvent réalisées en tissus fins et boiseries véritables. L’équipement est minimal mais fonctionnel, avec des commandes au volant, un tableau de bord en métal ou en bois, et parfois des accessoires de confort comme un pare-soleil ou un chauffage d’appoint monté après-coup. Chaque exemplaire porte la marque du carrossier ou des choix particuliers faits par le premier propriétaire.

Autres particularités

La T8 est l’un des derniers témoignages de l’âge d’or des petits constructeurs français, où la variété des carrosseries proposées par différents artisans permettait une personnalisation poussée dès l’achat.

Résumé

La Chenard - Walcker T8 symbolise une ère révolue de l’automobile artisanale, offrant à la fois technologie Delahaye et assemblage sur mesure. Sa rareté aujourd’hui, tant à l’offre qu’à la demande, confirme sa position de pièce d’histoire réservée aux amateurs de véhicules d’exception français.