1971 | Citroën SM

Citroën SM – La grandeur française avec un cœur de Modène

Il y a des voitures qui essaient d’être des sportives. Et puis il y a la Citroën SM – une voiture tellement en avance sur son temps qu’elle n’a besoin d’aucune comparaison. Bienvenue dans l’univers du SM : un coupé si radical que Citroën a dû acheter Maserati pour pouvoir le construire.

Contexte historique – Le mariage de deux mondes

Au début des années 1970, Citroën rêve d’un Grand Tourisme aussi confortable qu’une DS – mais deux fois plus rapide. Problème : en France, personne ne sait construire un moteur fiable à 220 km/h. La solution ? Direction Modène – là où les moteurs ont plus de caractère qu’une révolution de 1789.

En 1968, Citroën rachète Maserati. Oui, tout un constructeur – juste pour donner un moteur au SM. Alfieri Maserati venait de concevoir un V6 soyeux, prévu pour le Merak. Pour le SM, il est réduit à 2,7 litres – assez pour affronter les Ferrari Dino et Porsche 911 Turbo.

Technique – Un V6 Maserati, made in Modène

Sous ce long capot se cache un véritable moteur Tipo C114 V6 Maserati – assemblé à Modène, par les mêmes mains qui montaient les V8 et V12 des GT italiennes.

✅ 2,7 litres, trois carburateurs Weber double corps, 170 ch – un défi lancé à Stuttgart.
✅ Une sonorité qui n’a rien d’une Citroën classique – c’est du sang italien qui coule dans ses veines.
✅ Un moteur vif et sportif, enveloppé dans le confort ouaté de la suspension hydropneumatique.

Le SM fut le premier et dernier Citroën à embarquer autant de Maserati – un vrai ovni dans l’histoire automobile.

Cet exemplaire – L’excentricité maîtrisée

✅ Première immatriculation en France, puis entre les mains de collectionneurs.
✅ Révision complète en 2025 par des spécialistes Citroën – car un V6 Maserati, ça ne se traite pas comme un moteur de 2CV.
✅ Carrosserie repeinte avec soin – élégante, sans effacer les traces du temps.
✅ Intérieur d’origine, jamais restauré – une rareté.
✅ Documentation avec factures d’époque, attestant noir sur blanc l’origine Modène du moteur.

Au volant – Le Maserati des Citroën

Dès les premiers tours de roues, on sent que cette voiture ne veut pas juste rouler. Elle peut aussi rugir. Au-delà de 4 000 tr/min, le SM devient une fusée GT – tout en absorbant les routes défoncées comme une DS sur coussin d’air.

Conclusion – Une voiture à part

La Citroën SM n’est pas un simple classique. C’est le seul Citroën à porter un cœur Maserati. Une preuve que lorsque l’ingénierie française rencontre la passion mécanique italienne, cela donne un chef-d’œuvre unique.

Vous cherchez une Citroën qui sonne comme un petit Maserati ? Voilà. Sinon, prenez un XM Diesel.