Bond Oldtimer à vendre

Histoire de Bond – À la croisée du pragmatisme et de l'audace

Fondée en 1948 à Preston par Lawrie Bond sous le nom de Sharps Commercials Ltd, la marque Bond fut pionnière dans la conception de véhicules économiques à trois roues. Ces minicars, initialement en aluminium puis souvent en fibre de verre, répondaient à des besoins très britanniques : un véhicule abordable, peu taxé, et accessible avec un permis simplifié. Le succès est immédiat, en partie grâce à une fiscalité avantageuse pour les trois roues et à leur praticité en milieu urbain. En 1963, l'entreprise devient officiellement Bond Cars Ltd. Un an plus tard, l’arrivée du modèle quatre roues Equipe, dotée de mécaniques Triumph, illustre une nouvelle ambition sportive. En 1970, après l'acquisition par Reliant, la marque connaît un ultime sursaut avec la Bond Bug, microcar orange à l’esprit résolument seventies.

Les modèles phares et leur évolution

L'aventure Bond commence avec la Minicar (1949-1966), propulsée par un monocylindre Villiers sans marche arrière – la roue avant pouvait quant à elle pivoter à 90° pour un demi-tour sur place. Les séries se déclinent : Mark C puis D jusqu’au Mark G, chaque évolution apportant des raffinements techniques supplémentaires, comme le système innovant de « marche arrière moteur ». En 1963, Bond se lance sur quatre roues avec l’Equipe GT montée sur châssis Triumph Herald, puis l’Equipe GT4S (capot redessiné, moteur 1296 cm³ de 1967) et enfin l’Equipe 2L sur base Triumph Vitesse. L’expérimentation se poursuit avec la Bond 875, trois roues et moteur 875 cm³, puis la fameuse Bond Bug (1970-1974), rajeunie sous l’ère Reliant. À côté des automobiles, Bond a aussi produit scooters, bagages et même skis nautiques motorisés.

Particularités remarquables et statistiques d’intérêt

L’identité Bond repose sur l’audace technique : position à trois roues facilitant la manœuvrabilité, carrosseries légères en aluminium ou fibre, solutions inédites comme le redémarrage moteur en sens inverse ou la carrosserie à bascule de la Bond Bug. Le design, notamment celui de la Bug signé Tom Karen, sort totalement des sentiers battus britanniques des années 70. Statistiquement, l’offre des Bond Bug représente 50 % des annonces de la marque sur le marché actuel, l’Equipe Mark II 25 % et l’Interlagos 25 %. L’intérêt des acheteurs (demandes) se répartit différemment : Interlagos capte 51 % des vues, la Bug 31,7 %, l’Equipe Mark II 17,3 %. Ces chiffres soulignent la curiosité persistante pour le segment atypique des tricycles comme la Bug, mais une attention notable pour des modèles plus sportifs ou rares comme l’Interlagos.

Données techniques

Séries spéciales et modèles de collection

La Bond Bug (1970-1974) se démarque à la fois par sa carrosserie orange vif dessinée par Tom Karen et son mode d’accès avant pivotant, unique à son époque. L’Equipe GT4S et 2L, en nombre limité, représentent aussi des versions recherchées pour leur combinaison d’allure sportive britannique et d’innovation technique. Certains modèles des séries Minicar, notamment le Mark G, sont aussi prisés pour leur rareté et leur système de marche arrière original.

Moteur, transmission et comportement routier

Les Bond Minicars étonnent par leur maniabilité, rendement exceptionnel et rayon de braquage réduit, parfait pour la ville. La transmission, solidaire de la roue avant motrice, garantit des virages très serrés. Sur les Equipe GT et GT4S, la mécanique Triumph assure des performances correctes pour une sportive compacte de l’époque, avec une boîte 4 vitesses et freins à disque. La Bond Bug offre une expérience résolument fun et bruyante, grâce à son moteur propulsif et son poids plume – mais demande une certaine souplesse lors des accélérations ou freinages, du fait de la philosophie minimaliste et des trois roues. - Bond Bug : 700 cm³, 3 roues, propulsion, carrosserie signée Tom Karen, jusqu’à 120 km/h.

• Bond Equipe GT/GT4S/2L : moteurs de 1147 à 2000 cm³ d’origine Triumph, 4 roues, allure typée sport anglaise des années 60.
• Bond Minicar Mark G : 3 roues, moteur Villiers monocylindre ou bicylindre, système de marche arrière par inversion du moteur.

Style, confort et équipements

Le design Bond frappe par sa singularité : carrosseries en matériaux composites avant-gardistes (aluminium puis fibre de verre), fenêtres et ouvertures parfois atypiques (Bond Bug), agencement minimaliste de l’habitacle. Le style « wedge » ultra prononcé de la Bug traduit une esthétique seventies radicale, coloris orange clinquant et accès par basculement de tout l’avant. Les Minicar présentent un intérieur spartiate, priorité à la praticité et à la légèreté. Les modèles Equipe sont plus habillés, avec éléments de confort hérités de la base Triumph, voire décapotable sur certaines versions. Les options restaient rares, la philosophie étant résolument utilitaire ou sportive, sans superflu.

Autres particularités à connaître

Au-delà de ses automobiles, Bond s’est illustrée avec des scooters, des remorques, des bagages et même les Bond Power Ski et Scootersk pour le nautisme. Cette diversification technique montre le goût du fondateur pour l’invention et l’expérimentation mécanique sous toutes ses formes. La marque incarne avant tout l’esprit british d’innovation et d’audace technique.

Résumé – Pourquoi choisir un modèle Bond ?

Choisir une Bond, c’est miser sur l’originalité et la réflexion technique. Qu’il s’agisse de la maniabilité d’une Minicar trois roues, du style fuselé d’une Equipe ou du design décalé de la Bond Bug, chaque modèle raconte une aventure ingénieuse et singulière de l’industrie automobile britannique. La relative rareté des modèles, leur conception innovante et leur histoire singulière séduisent amateurs de microcars et de belles anglaises hors du commun.